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Peillon annonce le retour à la semaine de 5 jours en primaire à la rentrée 2013, Le Monde, 17 mai 2012
jeudi 17 mai 2012
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La rentrée 2013 verra le retour à la semaine de cinq jours de classe en primaire. C’est ce qu’a annoncé le nouveau ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, jeudi 17 mai sur France Inter, ajoutant que "ce n’est pas le plus simple, mais nous le ferons".
C’était une promesse attendue de l’équipe de François Hollande.
A la question de savoir si la cinquième journée serait le mercredi matin ou le samedi matin, M. Peillon a laissé l’option ouverte aux collectivités locales. La suppression du samedi matin à la rentrée 2008 avait, de fait, entraîné des semaines resserrées sur quatre jours pour la quasi-totalité des écoles du pays.
"ÇA ÉPUISE LES ENFANTS"
M. Peillon a souligné qu’avec 144 jours de classe par an, les écoliers français en avaient au minimum 40 de moins que les autres enfants européens, ce qui leur donne aussi des journées de six heures de classe, sans compter ceux qui ont un temps supplémentaire de soutien scolaire.
"On bourre les journées" et "six ou sept heures" par jour de classe, "ça épuise les enfants", a-t-il déploré. Il y a deux semaines, M. Peillon, qui était chargé de l’éducation dans l’équipe du candidat Hollande, avait déjà fait part de la volonté de celui qui est désormais président de revenir à cinq jours de classe par semaine.
ANNONCE SYMBOLIQUE
La négociation sera engagée sur le sujet dès cet été ; elle devrait porter sur un raccourcissement de deux semaines des vacances d’été et une réorganisation de la journée en lien avec les collectivités territoriales. Il est symbolique que le nouveau ministre commence par cette annonce. Le passage à la semaine de quatre jours était aussi arrivé très tôt dans le quiquennat de Nicolas Sarkozy.
Un temps, la droite avait pensé s’en saisir et en faire un sujet de campagne. Luc Chatel, le ministre de l’éducation, avait constitué une conférence nationale sur le thème, qui lui a remis un premier puis un second rapport. Devant la pression des lobbies, et face au fait qu’il était difficile politiquement de défaire avant la fin du quinquennat ce qui avait été mis en place au début, le dossier a été enterré.
Aujourd’hui, les travaux scientifiques sont nombreux sur le sujet. Les rapports de la Conférence ont montré qu’on sait pertinemment ce qui est bon pour les enfants. Il reste à le mettre en place.