Accueil > Le mouvement de 2009 > Comptes rendus des AG et actions dans les universités et villes de (...) > Bilan de la mobilisation à l’université de Besançon (16 janvier (...)

Bilan de la mobilisation à l’université de Besançon (16 janvier 2009)

samedi 17 janvier 2009, par Laurence

Cette AG fait suite à celle tenue le 7 janvier 2009. 104 participants.

L’AG débute par un état des lieux de la mobilisation au sein de l’UFC
puis plus largement au niveau national.

Plusieurs sections de l’UFC ont suivi le mot d’ordre lancé en AG du 9/01
et se sont réunies pour prendre une décision collective.

*Bilan de la mobilisation à l’UFC*

A l’UFR SLHS

- La section Linguistique Sémiologie et Philologie Française
(représentée par E. Mitropoulou) a voté la suspension d’UE majeures et
la rétention des notes administratives, le blocage des maquettes de
mastérisation, la grève des jurys de bac. Elle envisage un appel à la
suspension de toutes les responsabilités administratives liées à la
formation et à la recherche. Une réunion explicative s’est tenue pour
les étudiants.

- De même pour la section Langue et littérature française. Une réunion
avec les étudiants est prévue lundi 19.

- La section d’anglais (J. Murray) a voté à l’unanimité pour les trois
mesures (rétention des notes, refus de transmettre les maquettes, grève
des heures supplémentaires avec suspension de 5 UE par année) et
proposition d’une grève totale à partir du 29/01.

- La section d’Espagnol (D. Soucy) a voté à la majorité la rétention des
notes, des maquettes de master, la grève des HS avec suspension d’une UE
par année.

- La section de Philosophie a voté sur la rétention des notes et des
maquettes de master mais a refusé la suspension des HS.

- La section d’Allemand (G. Padberg) n’a pas voté faute d’obtenir un
consensus sur la nécessité et les modalités d’action.

- La section de LEA (M. Savaric) a voté la rétention des notes, la grève
des HS. Par contre, se pose pour cette section le problème de savoir
comment appliquer la grève car la grande majorité des enseignants relève
d’autres sections. D’après JM Viprey (Prof Lettres, Snes-sup), chaque
section doit faire le calcul des HS dans son diplôme et définir quelles
UE elle choisit de suspendre.

* La section de Psychologie (A.Didierjean) doit se réunir jeudi après
midi ( ?) pour info : le calcul des HS a été fait et s’élève à 750 h !
(/info de dernière minute : la section a voté après l’AG pour la
rétention des notes, la grève des HS (suspension de 10 UE en licence et
master). Un appel à la grève à partir du 29 est également voté/).

* La section d’Histoire (B. Amiri) se réunira mercredi 21/01 à 18H

A la Fac Sciences :

- Le département Sciences de la Vie a voté pour les 3 modes d’actions
malgré des divisions internes (notamment liées à des situations
individuelles très différentes) et la crainte de créer, avec la grève
des HS, de profonds déséquilibres entre les formations. Pour certaines,
cela signifie s’arrêter tout de suite alors que d’autres diplômes sont
moins concernés.

- La Géologie a voté également voté oui aux 2 modes d’actions :
rétention des notes et des maquettes. Par contre, a été refusée la grève
des HS selon les modalités définies par JM Viprey (reste simplement la
possibilité de grève individuelle des HS sans leur reprise par les non
grévistes).

Ph. Henry, MCF sciences (Ferc-sup CGT), demande comment faire pour aller
motiver les collègues de Maths, Physiques, Chimie (visiblement non réunis)

- Finalement, Manuel Grivet (Chimie) intervient pour affirmer la
nécessité de prendre ses responsabilités ; lors de la réunion du
département Chimie, il a été décidé de reporter le jury Starter SVT au
16/01 pour tirer les enseignements de l’AG du 15/01. L’idée d’une action
plus dure de non reprise du semestre assez rapidement a été évoquée mais
n’a pas fait l’objet d’un vote.

A la Fac de Droit :

En période d’examens, la question n’a pas encore été mise en débat un
premier travail pédagogique est mené sur le terrain. A priori, il
ressort que la rétention des notes et la grève des HS pourraient être
acceptées mais concernant les maquettes, une forte inquiétude est
ressentie chez les collègues économistes qui craignent de voir supprimer
la formation sur Besançon.

Une AG est organisée par le Directeur de l’UFR, jeudi 22 à 12 H.

3 questions concrètes sont posées à l’AG

- L’une par M. Savaric, (MCF anglais), émane de la section LEA :
elle concerne l’acceptation du protocole qui donne la garantie que
toutes les heures seront finalement payées — comment peut-on donner
l’assurance d’un mouvement de courte durée.

Pour JM Viprey, l’évocation d’un protocole découle de l’idée selon
laquelle la validation du diplôme est un impératif envers les étudiants
quelle que soit la durée du mouvement et donc la suspension des cours ;
ça s’est toujours passé ainsi ; le rattrapage qui aura lieu ne sera pas
à volume égal d’heures dispensées mais à efficacité pédagogique égale.

- Une question de la part d’une étudiante LEA inquiète de ne pas
disposer d’un relevé de notes de premier semestre nécessaire dans le
cadre d’une démarche pour partir en Erasmus. M. Gillespie, (MCF
anglais), rassure l’étudiante : les enseignants ne transmettront pas les
notes à l’administration mais en disposent pour former l’avis
pédagogique nécessaire.

- A.Mariage (Prof psycho, Directeur adjoint à l’UFR SLHS) intervient sur
la nécessité de ne pas confondre l’action nécessaire de rétention et
l’absence de correction des copies ou d’élaboration des maquettes (pour
ne pas perdre les préparations au profit des autres universités). F.
Migeot, (MCF, Ferc-sup CGT), rappelle que cette mise en concurrence des
universités procède de la loi LRU dont nous demandons l’abrogation et
insiste pour que nous refusions d’entrer dans cette logique. Il invite à
s’appuyer sur les réserves exprimée (pour une fois) par la CPU. JM
Viprey considère qu’on ne peut pas demander l’élaboration des maquettes
car la question du délai n’est qu’un aspect de la contestation : l’AG
demande surtout un nouvel espace de concertation.


Le bilan sur la mobilisation dans les autres Universités.

M. Bonnet (Prof Anglais) indique que le compte tenu des actions menées
dans les sections d’anglais ou au niveau de certaines universités lui
laisse assez bon espoir.

Ph. Henry s’appuie sur ses sources syndicales CGT pour dire qu’un début
de mouvement a lieu à Paris I (avec une situation complexe à Paris...),
Evry, Rouen, St Etienne, Rennes I et II, Nancy, Caen, Strasbourg (qui a
lancé l’appel de Strasbourg ** lien). M. Savaric (SUD) ajoute Marseille
et la section Philo d’Amiens.

Relations avec nos instances universitaires

Oussama Barakat (MCF génie info, Vice-Président CEVU) précise qu’il
intervient en tant qu’enseignant de base habitué à participer aux AG,
mais également en tant que VP pour exprimer l’inquiétude de l’Université
compte tenu de la situation de l’enseignement supérieur et de la
recherche depuis l’adoption de la loi LRU. Il rappelle que le Président
a fait partie des signataires d’un article critique dans Le Monde. Selon
lui la Bourgogne, où la situation est également bloquée, regarde et
s’inquiète de ce que fait Besançon. Néanmoins, 70% des maquettes ayant
été transmises à la Présidence, la question de la transmission des
maquettes sera posée au niveau du CA et en l’occurrence, seule une prise
de décision commune de l’ensemble des Universités du Grand Est est tenable.

La représentante de l’UNEF, Lucie Magnagnini, intervient pour dire
qu’elle ne choisira pas entre les combats à mener, mais qu’elle a
entendu à maintes reprises, notamment au CA, ce discours de
l’inquiétude. Par contre, aucune position claire et courageuse n’y a
jamais été prise et l’équipe présidentielle a toujours refusé de se
mouiller. Ce n’est plus possible de continuer ainsi à l’heure par ex de
la suppression de 8 postes cette année pour l’UFC !

MP Behra, Atos (Ferc-sup CGT), va dans le même sens : le double discours
pour finalement ne poser jamais aucun acte de résistance aux attaques du
gouvernement est devenu insupportable, mais il est compréhensible compte
tenu de la perte de légitimité démocratique du CA depuis sa réforme par
la LRU (fin de la représentation paritaire étudiants-atos-enseignants et
nouveau mode de scrutin). Elle rappelle pour illustration que le
Président a considéré que la lecture de la motion de la section
d’anglais contre la mastérisation du capes n’avait pas sa place au CA.
Elle demande que Besançon joue la carte de la solidarité avec les autres
universités pour défendre une certaine idée de l’université française.

Les actions

- Le manque de lisibilité ?

R. Jeangirard, responsable administratif Lettres, exprime son inquiétude
face au manque de lisibilité des positions de section. Pour Ph. Henry,
l’AG pourrait voter une décision plus radicale mais se posera
inéluctablement la difficulté de la mettre en oeuvre et de la « vendre »
aux collègues enseignants. Pour MP Behra, certes il y a des degrés
d’engagement différents selon les sections mais ils témoignent d’une
volonté commune de se mobiliser différemment : la lisibilité va dépendre
de la manière de communiquer les décisions de l’AG et des sections aux
étudiants.

Chacun est donc invité à veiller à l’affichage de messages d’information
sur les panneaux de section et d’emploi du temps « suite à un mouvement
de mobilisation du personnel ... »


- Le courrier aux directeurs d’UFR ?

Plusieurs enseignants (notamment Z. Saleh, M. Savaric) regrettent
l’absence des collègues responsables dans les instances et souhaitent
notamment qu’une demande de prise de position soit adressée aux
responsables des composantes. A l’inverse, une partie des intervenants
(JM Caluwe, MP Behra) défend l’idée de ne pas « attendre » cette prise
de position (même si elle est souhaitable).

- M. Bonnet propose que chaque section prenne contact avec son homologue
à Dijon pour connaître précisement leur position.

- D. Jacques-Jouvenot, (Prof sociologie) propose que la motion de la
section d’anglais serve de point de départ à la discussion dans la
section de sociologie.


- La conférence de presse ?

Ph. Schepens (MCF Sciences du langage) insiste sur l’importance de faire
sortir le débat et de s’adresser à la presse. L’idée d’une conférence de
presse ou de la rédaction d’un article est discutée mais ne semble pas
pertinente en l’état actuel (pas de nouveauté à annoncer aux
journalistes) : un article faisant état de la mobilisation est déjà paru
la semaine dernière.


- La lettre au rectorat ?

Idée abandonnée


- La pétition sur la mastérisation ?

Elle doit être totalement finalisée et relancée.

- La « grève » des jurys de bac ?

A. Chauvin (Prof, Linguistq et philologie fr) propose qu’elle prenne la
forme d’un avertissement adressée sous forme d’une lettre type envoyée
par les enseignants qui le souhaitent. (-> contacter Andrée Chauvin)

- La participation à la Coordination nationale des personnels de l’ESR
(Paris I le jeudi 22 à 11h)

Il est décidé d’envoyer deux enseignants (dont MC Charpentier, PRCE
Histoire et un enseignant proposé par la Ferc-sup cgt) avec possibilité
pour d’autres personnels de se rendre aux réunions ultérieures.

- Projet d’une AG en droit/sciences

Accepté (mais risque de poser un pb de salle) : date ???


- Appel à participer à la manifestation du 29/01 (11 H)

De manière identifiée sous une banderole « Université en lutte ». Reste
à la faire !

Des questions sont d’ores et déjà au programme de la prochaine AG

*- *Communication : article dans l’Est Républicain et organisation d’une
conférence de presse.

- Mise en place d’une consultation sur la réforme (proposition de G.
Tirologos). Début d’élaboration : demande de consultation des
enseignants, des personnels de la recherche, des personnels Atos et des
étudiants sur ces différents points :

CONTRE LA MASTERISATION DES CONCOURS

POUR LE RETRAIT DU DECRET SUR LE STATUT DES ENSEIGNANTS CHERCHEURS

CONTRE LE RECOURS AU TRAVAIL PRECAIRE

CONTRE LES SUPPRESSIONS DE POSTES

POUR L’ABROGATION DE LA LRU

CONTRE LA REFORME DE LA DOTATION DES MOYENS

- Grève du 29/01 : organisation et suites

- Journées Portes Ouvertes du 31 janvier.

Fin de l’AG à 14H.