Accueil > Revue de presse > Fuite des cerveaux aux États-Unis : l’Institut Montaigne relance le débat, (...)

Fuite des cerveaux aux États-Unis : l’Institut Montaigne relance le débat, Educpros, 9 novembre 2011

mercredi 10 novembre 2010, par Jean-Pierre

"Gone for Good ? Partis pour de bon ?" Une étude de l’Institut Montaigne sur les expatriés de l’enseignement supérieur français aux États-Unis relativise fortement la fuite des cerveaux. Educpros a rencontré l’auteur de cette étude, Ioanna Kohler, ancienne diplômée de l’enseignement supérieur français établie à New York. Premier volet de notre partenariat avec l’Institut Montaigne. Retrouvez, le deuxième mardi de chaque mois, une tribune de l’Institut sur des problématiques liées à la jeunesse, à l’emploi et/ou à l’éducation.

Selon les chiffres collectés pour votre enquête, seuls 1,3 % des chercheurs français étaient expatriés aux États-Unis en 2000 et à peine 2 % des docteurs français sont formés chaque année outre-Atlantique. Ces chiffres relativisent fortement la fuite des cerveaux. Y a-t-il néanmoins péril en la demeure pour la recherche française ?

- Vous avez raison. Ces chiffres sont limités, mais ils sont incomplets. Par exemple, l’inscription consulaire des Français aux États-Unis n’est pas obligatoire. L’ambassade de France à Washington et les services consulaires, pourtant très coopératifs, ne disposent pas de données quantitatives ou nominatives complètes. Il y a un contraste frappant entre le discours alarmiste entendu parfois en France et l’absence de véritable mesure de la mobilité des enseignants-chercheurs. De même, la France dépense beaucoup d’argent pour former des doctorants étrangers à travers les bourses Chateaubriand ou Eiffel, sans se préoccuper ensuite de suivre leurs traces. Il n’y a pas d’annuaires d’anciens de ces boursiers. Il faudrait donc commencer par recenser précisément la mobilité scientifique sortante et entrante, c’est d’ailleurs l’une des propositions du rapport. Mais, au-delà du faible nombre d’expatriés outre-Atlantique, il y a un impact plus qualitatif qui semble préoccupant.

Pour lire la suite de l’article et du dossier sur le site EducPros

Pour lire sur le même site un article de septembre 2009 sur les universités "de classe mondiale", l’Unesco et la Banque mondiale.