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Marie-Hélène Amiable, membre de la mission parlementaire sur la formation des enseignant-e-s, dénonce le nouveau mépris du gouvernement

mercredi 25 mai 2011, par Sylvie

MARIE-HELENE AMIABLE
DEPUTEE DES HAUTS-DE-SEINE
MAIRE DE BAGNEUX

Déclaration

Paris, le 24 mai 2011

Formation des enseignant-e-s : nouvelles décisions unilatérales
pour de nouvelles économies sur le dos de l’école !

A l’occasion d’une visite à l’Université de Cergy-Pontoise, le ministre de l’Education nationale et la ministre de l’enseignement supérieur ont annoncé hier des ajustements autour de la « masterisation » de la formation des enseignant-e-s.

S’il faut voir dans cette démarche la reconnaissance du caractère désastreux de la réforme engagée il y a maintenant 3 ans par le gouvernement, mais aussi le bien-fondé des mobilisations qui n’ont cessé de la dénoncer, il s’agit pourtant d’un nouveau mépris pour toutes celles et tous ceux qui envisageaient de reconstruire une formation ambitieuse pour le service public de l’éducation et pour l’avenir de nos jeunes.

Mépris des parlementaires et de la mission d’information sur la formation initiale et les modalités de recrutement des enseignant-e-s dont je suis membre, qui a déjà entendu une cinquantaine d’organismes ou de chercheurs depuis qu’elle s’est constituée le 29 mars dernier à l’Assemblée nationale et qui rendra son rapport à la fin du mois de juin.

Mépris des organisations syndicales qui demandent une remise à plat complète de la réforme et non de simples ajustements portant seulement sur l’expérimentation de « master en alternance ». Surtout qu’il s’agira en réalité d’occuper de véritables emplois dès la quatrième année d’études supérieures grâce à des contrats d’enseignement de trois à six heures par semaine ou via des postes d’assistant pédagogique à mi-temps.

Mépris des jeunes qui seront encore une fois les cobayes d’expérimentations ministérielles, destinées à pouvoir annoncer de nouvelles suppressions de postes de fonctionnaires, et qui verront les conditions d’enseignement se dégrader encore un peu plus l’année prochaine.

Nous ne pouvons accepter que des décisions unilatérales de ce type continuent d’abîmer l’école, en précarisant un peu plus les stagiaires et en pénalisant davantage les élèves les plus en difficulté. Assez !