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Les assises nationales : un grand moment de dialogue social réservé à ceux qui pensent la même chose - Communiqué de SLU, 27 novembre 2012

mardi 27 novembre 2012

Les assises nationales : un grand moment de dialogue social réservé à ceux qui pensent la même chose

L’événement est d’importance et ces assises, présentées comme « un grand moment de dialogue social » ont été ouvertes par un discours du premier ministre J. M. Ayrault. [1]

Tout est dans les mots et ceux-ci n’ont plus le sens que l’on croit (ça nous rappelle quelque chose : vous avez dit "autonomie" ?).

Le dialogue social à la mode JM Ayrault est un dialogue avec les présidents d’universités, les dirigeants d’entreprises innovantes, et les membres des cabinets. Un dialogue entre soi, réservé à ceux qui depuis 15 ans mènent la politique qui découle de la stratégie de Lisbonne. Un dialogue entre gens convaincus des bienfaits de l’ « économie de la connaissance » et qui ne cherchent qu’à construire « la chaîne de l’innovation qui conduit de la découverte fondamentale à l’application industrielle concrète... » et veulent réduire les formations universitaires à la formation de compétences.

Le dialogue social, c’est permettre aux rares personnels de l’ESR et leurs quelques représentants conviés à ce grand raout d’assister « assis » à la retransmission sur écran géant des « assises » officielles qui se déroulent dans un autre amphi.

Le dialogue social, c’est empêcher les personnels réunis dans la rue - à l’appel des collectifs de précaires (plus de 50 000 dans l’ESR soit près de 30% des personnels) et de l’intersyndicale de l’ESR - de s’approcher du Collège de France où se déroulent les Assises.

Le dialogue social, c’est refuser la demande d’entrevue demandée par les syndicats pour discuter du problème de la précarité, par exemple, thème totalement absent de ces Assises.

Le dialogue social, c’est envoyer des forces de polices agressives pour repousser et encadrer les quelques 200-300 manifestants de l’ESR considérés comme de dangereux activistes.


[1Voir notre compte-rendu complet ici