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Budgets des Universités : motions de CA, motions d’élus, mise(s) sous tutelle, refus de vote… - décembre 2012

samedi 22 décembre 2012, par Mariannick

Paris 8, Poitiers, Strasbourg, Pau, Rennes 1, UBS, UBO, Sciences po Toulouse…

Paris 8

Motion du CA de l’université adoptée à l’unanimité le vendredi 14 décembre 2012
[…]Le Conseil d’Administration de Paris 8 réaffirme donc la nécessité d’un rattrapage budgétaire important pour combler des années de désengagement financier de l’État vis-à-vis du service public d’enseignement supérieur. Il affirme que des mesures à la hauteur des objectifs d’un Enseignement Supérieur public digne de ce nom doivent être mises en œuvre. Elles supposent notamment

- un renforcement des crédits de masse salariale permettant de résorber la précarité, de revenir sur les nombreux gels d’emplois opérés ces dernières années, permettant des recrutements pour toutes les catégories de personnels de l’ESR ;
- une remise à plat du modèle d’allocation des moyens ;
- un redéploiement d’une partie substantielle des moyens alloués à l’ANR et au Crédit Impôt-Recherche vers les moyens alloués aux missions de service public.

A cet égard, alors que le parlement s’apprête à traduire par la loi les débats et les conclusions des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’université Paris 8 souhaite rappeler l’importance de voir la loi d’orientation s’accompagner d’une programmation budgétaire digne de ce nom permettant aux universités de mener à bien leurs missions.[…]
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Motion P8

Poitiers

Le Conseil d’Administration de l’Université de Poitiers, réuni en séance plénière le 14 décembre 2012 et appelé à se prononcer sur le budget 2013, condamne solennellement l’état de sous dotation générale affectant les établissements d’enseignement supérieur et de recherche.
Outre que le budget de l’ESR est stable en valeur, il ne tient absolument pas compte des augmentations structurelles de la masse salariale des universités (Glissement Vieillesse Technicité, CAS pensions...) alors que sont apparues de nouvelles compétences (orientation et insertion) et de nouvelles charges (Licences à 1500 heures) sans financement supplémentaires correspondant.
Le gouvernement a beau annoncer 27,93 Millions d’Euros pour 1000 emplois nouveaux (dont 10,04 M euro au titre du CAS Pensions...) ce sont près de 5000 postes ETP (équivalents temps pleins) qui ont d’ores et déjà été gelés depuis la mise en place de la LRU et des responsabilités et compétences élargies.
Le Conseil d’Administration de l’Université de Poitiers demande que l’État consacre enfin 3% du PIB à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche, ce qui reviendrait à donner aux établissements les moyens nécessaires à l’accomplissement des missions de service public qui leur sont confiées.
Il demande en particulier au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche les moyens humains et financiers nécessaires pour traiter les dossiers suivants :

- la mise en place des maquettes à 1 500 heures en Lettres et Langues et Sciences Humaines et Art.
- la compensation du GVT et du CAS Pension
- la compensation du coût supplémentaire pour les postes de contractuels BIATSS sur besoins permanents qui doivent être mis au concours dans le cadre de la « Loi Sauvadet » (25% de ces postes chaque année sur quatre ans !)

Motion adoptée à l’unanimité


Strasbourg

Budget et emplois 2013 : Non à l’austérité !
Communiqué des élus Agir Ensemble au CA de l’Université Strasbourg
14 décembre 2012

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Agir Strasbourg

L’université de Pau ne gère plus son porte-monnaie

Lorsque l’université s’apparente à un mineur.
Blog d’Héloïse Layan (relayé par Poolp), 18 décembre 2012
Extrait : « Aucune université ne sera mise sous tutelle financière, ce n’est pas notre philosophie » déclarait Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans un entretien au Monde, en septembre dernier. Pourtant, à Pau, c’est chose faite. La semaine dernière, le recteur a mis la main sur les comptes de l’université.
Lire l’article complet ici


Rennes 1, UBS, UBO

Rennes 1 et l’UBS ne sont pas les deux seules universités bretonnes à connaître une situation financière tendue. L’UBO est, elle aussi, dans ce cas avec un budget prévisionnel 2013 en déficit.

L’Université de Bretagne occidentale (UBO) s’en était plutôt bien sortie jusqu’à présent. Mais ce n’est plus le cas. Comme Rennes 1 et l’UBS (Le Télégramme du 19 décembre : Rennes. Le campus scientifique sous tutuelle), l’UBO risque de connaître une année 2013 très difficile. L’université de la pointe bretonne vient de voter un budget avec un déficit de3,9millions d’euros. Certes, la dotation annoncée par l’État(2,6millions) en comblera une partie mais il restera une somme de 1,3million non financée. Comme l’UBS, l’UBO va donc devoir prélever dans son fonds de roulement, cela malgré d’importantes économies : réduction de 10% de l’enveloppe destinée aux composantes de l’université et réduction de15% des heures complémentaires.

À lire dans Le Télégramme du 20 décembre


Sciences po Toulouse refuse de voter son budget 2013

C. Stromboni, Educpros, 19 décembre 2012
Sciences po Toulouse n’a pas voté son budget pour l’année prochaine. L’institut dénonce, par la voix de son conseil d’administration, une situation intenable, en raison des dépenses de sécurité supplémentaires.