Accueil > Veille masterisation/ concours > ESPE : il est urgent d’attendre. Motions & communiqués au 7 juin (...)

ESPE : il est urgent d’attendre. Motions & communiqués au 7 juin 2013

lundi 10 juin 2013, par Mariannick

Lire aussi notre dossier complet sur la Réforme de la Formation des Enseignants.

Lettre ouverte sur les ESPE (IUFM de Nantes).

Lettre ouverte à Madame la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, à Monsieur le Recteur de l’académie de Nantes et à Messieurs les Présidents des universités de Nantes, d’Angers et du Mans (22 mai 2013).
Intersyndicale FSU-CFDT-UNSA de l’IUFM des Pays de la Loire
À lire ici


Motion de l’assemblée générale des personnels de l’IUFM de Lyon,

le 7 juin 2013

Tout en ayant conscience du travail réalisé par les collègues pour construire les maquettes et les présenter dans les délais imposés, l’Assemblée Générale déplore une situation qui génère de nombreuses questions et inquiétudes.

En effet, en l’absence de cadrage national (lois, décrets), de nombreuses incertitudes subsistent :
- Etat financier et budget des formations (quelle autonomie financière de l’ESPE ?), soumise à la baisse des moyens des universités, alors que l’éducation – et notamment le premier degré - a été déclarée prioritaire pour le pays,
- Manque de lisibilité dans l’élaboration de la maquette nationale du MEEF dans sa version lyonnaise,
- Manque d’informations sur les dates des épreuves du concours (CRPE) alors qu’il est demandé d’arrêter le contenu des formations sans que l’on sache si les étudiants passeront le concours au bout d’un semestre ou au bout de deux,
- Manque de clarté sur les places respectives du concours et du master, ce qui les met, de fait, en concurrence et non au service de la formation des futurs enseignants,
- Manque d’une réflexion de fond : se mettre d’accord est une lourde tâche mais il ne faut pas que la recherche de consensus remplace la réflexion effective sur la formation des enseignants,
- Qu’en est-il des maquettes des masters du second degré ?
- Qu’en est-il des maquettes de formation des autres métiers de l’éducation (universitaires, CPE, animateurs, formation tout au long de la vie etc.) ?
- Qu’en est-il des conditions de la mise en œuvre d’une Formation Continue répondant aux enjeux de l’école d’aujourd’hui et de demain ?
- Qu’en est-il de la reconstruction des lieux de travail avec les formateurs de l’Education nationale, notamment les PEMF ?

Pour toutes ces questions et parce que la précipitation qui a accompagné le processus d’accréditation n’est pas compatible avec une refondation de l’Ecole mais aussi parce qu’elle craint que, malgré les principes de la loi d’orientation, la réforme en cours ne fasse que continuer ce qui a été mis en place depuis 2008,

1) l’assemblée générale se joint au mouvement national de demande d’un moratoire de la mise en place des ESPE.

2) L’assemblée générale demande aux élus représentant les personnels de l’IUFM, de présenter et de faire voter cette motion à bulletin secret dans les différentes assemblées de l’IUFM (CE) et de Lyon 1 (CEVU, CA).


Motion de l’assemblée générale des personnels de l’IUFM de Paris,

le 5 juin 2013.

Sans remettre aucunement en cause le travail important réalisé par les collègues pour construire les maquettes et les présenter dans les délais imposés, l’Assemblée Générale déplore une situation qui génère de nombreuses questions et inquiétudes.

En effet, en l’absence de cadrage national (lois, décrets), de nombreuses incertitudes subsistent :

- Etat financier et budget des formations (quelle autonomie financière de l’Espé ?)
- Manque de transparence sur l’élaboration de la maquette MEEF
- Manque d’harmonisation des maquettes selon les collèges disciplinaires
- Manque d’information sur le devenir des personnels Biatss (externalisation des services) et des enseignants (mobilité)
- Mise en concurrence des établissements partenaires au sein d’une Espé future (pour la plupart des académies) par l’organisation de parcours parallèles
- Nouvelles modalités d’accès aux concours
- Qu’en est-il des maquettes de formation des autres métiers de l’éducation (universitaires, CPE, animateurs, formation tout au long de la vie etc.) ?

1) En conséquence, l’assemblée générale se joint au mouvement national de demande d’un moratoire de la mise en place des Espé.

2) L’assemblée générale demande aux élus représentant les personnels de l’IUFM, de présenter et de faire voter cette motion à bulletin secret dans les différentes assemblées à l’IUFM (CE) et à Paris IV (CT, CEVU, CA).


Page d’actualité SNESUP consacrée aux ESPE


Motions présentées au Conseil d’Administration de l’université de Montpellier

mardi 28 mai 2013.
Votée à l’unanimité


Motion du CA de l’université de Toulouse II-Le Mirail


lundi 27 mai 2013.
Votée à l’unanimité des 26 conseillers présents ou représentés.


Motion du CE de l’IUFM de Nice


lundi 27 mai 2013.
Adoptée par 10 P, 5 A et 1 NPPV


Motion du CA de l’université de Poitiers


26 mai 2013.
Votée à l’unanimité moins 1 abstention


Communiqué de SupAutonome du 27 mai 2013

Trop c’est trop !

À plusieurs reprises nous avons dénoncé le fait que les Ministères de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur demandent par diverses notes la mise en place des masters MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) et des ESPE avant que le cadre juridique de ces formations ou établissements ait été légalement défini.

Nous apprenons maintenant que certains IUFM (non encore ESPE) demandent à leurs membres de faire connaître leur désir d’appartenir aux futurs ESPE avant la fin du mois. Il est tout à fait normal de consulter les collègues pour connaître leur souhait. Mais il est scandaleux de le faire avant que soit connu le cadre juridique définitif des ESPE. Chacun sait que la position des ESPE par rapport aux universités et leur degré d’autonomie sont des sujets très complexes, susceptibles de recours juridiques et, tant que les textes juridiques de référence n’ont pas été promulgués, nos collègues des IUFM peuvent s’interroger sur le futur statut qui les attend dans les ESPE. Il est donc scandaleux de vouloir les faire choisir avant de connaître le statut juridique exact des ESPE.

Il y a là, semble-t-il, un nouvel abus de pouvoir. SupAutonome, qui à plusieurs reprises a demandé aux universitaires de résister et de ne pas accepter la mise en place de cette réforme avant la promulgation du cadre juridique qui doit la fonder, fait étudier par ses conseils juridiques la possibilité d’un recours visant à l’annulation de toutes les notes et de toutes les propositions ou décisions élaborées avant la promulgation de ce cadre juridique.
Plus que jamais, résistons : exigeons un moratoire pour permettre une mise à plat de cette réforme et l’ouverture de vraies discussions !

Michel Gay, Secrétaire général de SupAutonome
Jean-Louis Charlet, Président de SupAutonome


Pays-de-la-Loire : les trois universités et l’IUFM refusent de donner un avis favorable au projet d’Espé.

Motion du CA de l’université du Maine votée à l’unanimité le 13 mai 2013 jugeant que le projet d’accréditation de l’Espé des Pays-de-la-Loire « ne peut être recevable en l’état ».
Le CA estime que des précisions et des amendements sont nécessaires, notamment sur le volet économique et sur le modèle de formation. La gouvernance est également critiquée.
Le CA de l’université d’Angers s’est abstenu sur le projet d’accréditation « en attendant un complément d’information ». Il a également adopté à l’unanimité une motion très proche de celle de l’université du Maine.
À Nantes, le CA à l’unanimité s’est abstenu sur le projet d’Espé.
Le conseil d’école de l’IUFM dans une motion adoptée le 13 mai 2013 soutient que « le projet, en l’état actuel, est irrecevable »


Motion présentée et votée au CE de l’IUFM de Caen, 23 mai 2013

PDF - 71.1 ko
Caen

reprise au CA de l’université de Basse Normandie : vote à
l’unanimité moins une abstention.


Pays-de-la-Loire : les trois universités et l’IUFM refusent de donner un avis favorable au projet d’Espé

Le CA de l’université du Maine a voté à l’unanimité, le 13 mai 2013, une déclaration jugeant que le projet d’accréditation de l’Espé des Pays-de-la-Loire « ne peut être recevable en l’état ». Le CA estime que des précisions et des amendements sont nécessaires, notamment sur le volet économique et sur le modèle de formation. La gouvernance est également critiquée. Le CA de l’université d’Angers, le 14 mai, s’est abstenu à l’unanimité sur le projet d’accréditation « en attendant un complément d’information ». Il a également adopté à l’unanimité une motion très proche de celle de l’université du Maine. À Nantes, tous les administrateurs se sont abstenus lors du vote de l’avis sur le projet d’Espé. Quant au conseil d’école de l’IUFM, il écrit, dans un motion adoptée le 13 mai 2013, que « le projet, en l’état actuel, est irrecevable ».
— -
Lettre-flash du SNESUP n° 27 du 23 mai 2013

Accréditation des ESPE : refuser la diagonale du flou


Lyon IUFM, site de la Croix Rousse, 16 mai 2013

Lettre à madame la Rectrice de l’Académie de Lyon

Les personnels de l’IUFM – site de la Croix Rousse, réunis en Assemblée Générale le 16 mai 2012 appellent votre attention sur leurs diverses inquiétudes et leurs craintes.

- Ils souhaitent réellement la mise en place d’une ESPE, dont les missions sont définies par la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République ;

- Ils souhaitent que cette ESPE aura bien, comme le dit l’article 51, la charge d’organiser les actions de formation initiale des étudiants se destinant aux métiers du professorat et de l’éducation et des personnels enseignants et d’éducation stagiaires, d’organiser des actions de formation continue des personnels enseignants du premier et du second degrés et des personnels d’éducation ;

- Ils souhaitent que cette ESPE soit identifiable dans le paysage universitaire lyonnais, en tant que lieu, en tant qu’Ecole, pour ses personnels comme pour ses étudiants ;

- Ils constatent que le temps de réflexion, de concertation et d’élaboration n’a pas été donné aux différents acteurs, mettant les uns dans une urgence à respecter un calendrier particulièrement contraignant, laissant les autres dans un état d’anxiété quant au sort qui leur sera fait ;

- Ils vous alertent sur l’état de déception, pour ne pas dire de désarroi dans lequel ils se trouvent, tant l’esprit dans lequel devait se faire la refondation se trouve aujourd’hui démenti dans la lettre ;

- Ils demandent donc, à défaut de moratoire et prenant acte du fait que la précipitation a été préférée à une réflexion digne de ce nom, que tout soit mis en œuvre pour que des réajustements soient possibles, afin que les erreurs soient réparées... Erreurs qu’ils n’auront pas manqué de prévoir et d’analyser, de leur place d’enseignants, de chercheurs, de formateurs, dont l’expérience ne peut être niée et ne demande qu’à être mise au service d’Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education, qu’ils veulent à la hauteur de leur sigle et à la hauteur de l’espoir de reconstruction dont elles promettaient d’être porteuses.