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L. Collet et la prime des présidents, P. Dubois, Educpros, 19 mai 2012

dimanche 20 mai 2012

À lire ici.

Lionel Collet a été nommé Directeur de cabinet de la Ministre de l’enseignement et de la recherche, Geneviève Fioraso. Ce n’est pas vraiment une surprise : l’ancien président de Lyon 1 et de la Conférence des présidents d’université, 57 ans, professeur des universités et praticien hospitalier, faisait partie des conseillers de François Hollande durant la campagne présidentielle. Il connaît et maîtrise sans conteste les dossiers du SUP.

Dans le contexte de la diminution des salaires du président et des ministres de la République, je suggère à Lionel Collet de demander l’abrogation du décret du 16 juin 2010 “instituant une prime d’administration et une prime de charges administratives attribuées à certains personnels de l’enseignement supérieur” dont les présidents d’université.
[…]
En juin 2010, Lionel Collet était président de la CPU et professeur des universités / praticien hospitalier ; “avec les primes instaurées par le décret, son revenu mensuel sera d’environ 13.000 euros par mois, soit 156.000 euros par an“.

La CPU, sous la présidence de Lionel Collet puis de Louis Vogel, n’a jamais dénoncé officiellement la partie de la prime attribuable directement par le Ministre… Cette “affaire” est tombée ensuite dans les oubliettes. Les présidents d’université élus cette année connaissent-ils le décret de juin 2010 ?

Le nouveau directeur de cabinet devrait donc répondre aux questions suivantes : “Valérie Pécresse puis Laurent Wauquiez ont-ils fixé des objectifs aux présidents ? Ont-ils fait évaluer les résultats atteints ? Des présidents ont-ils perçu la part variable de la prime” ? Si cette part variable de la prime est restée “lettre morte”, il sera facile pour Lionel Collet de faire abroger le décret. Le plus tôt sera le mieux !

Il n’empêche que la nomination de Lionel Collet comme directeur de cabinet me laisse songeur. Dans son université en tant que président puis en tant que président de la CPU, il a appliqué la LRU, le passage aux responsabilités et compétences élargies, les investissements d’avenir, et ce sans sourciller. Il doit donc répondre à une autre question : “ Lionel Collet, êtes-vous partisan de l’abrogation de la LRU, de son titre qui concerne la gouvernance des universités, ou ne comptez-vous que la modifier à la marge  ?”