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Réception de Valérie Pécresse à l’université Marne-La-Vallée

par Gilles Cordillot , "Le Parisien" (Seine et Marne Sud). 10 juin 2008

jeudi 12 juin 2008, par Laurence

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, a terminé sa tournée des universités par celle de Paris-Est Marne-la-Vallée. Au fil des ans, cette dernière s’est bâti une solide réputation de fac qui réussit l’insertion professionnelle, et la ministre était venue en chercher le secret. Après une petite visite guidée du campus menée par le président, Francis Godard, à son arrivée au bâtiment du Bois-de-l’Etang, Valérie Pécresse a reçu un accueil un peu froid. Un chercheur en histoire, maître de conférences, l’attendait de pied ferme. Il lui a reproché notamment « de venir dans une université vide » et a pointé du doigt « le saupoudrage financier et le manque d’intérêt de (son) gouvernement pour le sort des universités ».

Elle s’est entretenue avec des étudiants triés sur le volet Une fois l’incident clos et tandis que deux ou trois jeunes parlementaient encore sèchement avec la sécurité sous les fenêtres de la salle de réunion, la ministre s’est entretenue avec des étudiants triés sur le volet. « Je ne regrette pas de finir ma tournée par la formation professionnelle, a-t-elle dit. Vous avez vraiment fait du stage votre image de marque. » Titillée par Francis Godard sur le plan Campus destiné à financer des réhabilitations immobilières et dont l’université Paris-Est a été exclue, Valérie Pécresse s’est montrée rassurante. « Votre dossier est très bon puisque vous être arrivé treizième. Mais il fallait être dans les dix. Ne vous émiettez pas trop entre ici et Créteil... » Un second tour devrait permettre un rattrapage. D’ailleurs, durant la visite du site, la ministre a assuré au président Godard « qu’elle ne laisserait pas l’université de Marne-la-Vallée sans les personnels nécessaires ». Et d’ajouter : «  L’idée est d’accorder un package. » «  Je crois beaucoup à l’alternance », a-t-elle lancé. Une jeune fille lui a rapporté qu’«  encore trop souvent, les entreprises ont une mauvaise image des jeunes qui viennent de l’université ». A Marne-la-Vallée, on ne ménage pourtant pas ses efforts pour aller toujours plus loin dans l’insertion professionnelle. Ainsi, un bureau d’aide à l’insertion professionnelle (Baip) a ouvert en janvier. « Il permet à tout étudiant de consulter un conseiller pour mettre en place un projet professionnel personnel à l’étudiant, explique la responsable, Christine Combes. Le Baip veut encore introduire dans les formations une préparation à l’insertion et mettre en place un site Internet pour gérer les stages des universités de Paris-XII, Evry et Marne-la-Vallée. » Car, comme en témoignait une jeune chercheuse, le stage est primordial pour l’embauche. « Ma responsable ne recrutait pas de jeunes diplômés, a-t-elle expliqué. Elle ne m’a embauchée que parce qu’elle me connaissait. »

Francis Godard, le président de l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, inaugurera cet après-midi à 16 heures le gymnase de la Haute-Maison. L’université de Marne-la-Vallée n’en possédait pas à ce jour.