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Le secteur de l’enseignement supérieur paralysé - Le temps d’Algérie, 22 février 2015
lundi 23 février 2015, par
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Rien ne va plus dans le secteur de l’enseignement supérieur à Tizi Ouzou. Une situation chaotique largement dénoncée par la communauté estudiantine que ce soit au niveau pédagogique ou de l’hébergement.
Des centaines d’étudiants de la faculté des sciences techniques de l’université Mouloud-Mammeri se sont rassemblés hier devant l’enceinte de leur faculté, afin de dénoncer l’absence de réaction des responsables qui persiste depuis le début de leur grève illimitée déclenchée le 18 janvier dernier et qui peinent à trouver une solution idoine à leurs revendications.
Ces étudiants protestent, pour rappel, contre la décision de l’administration de leur département relative au report de la date de déroulement des examens de rattrapage du premier semestre de l’année universitaire 2014/2015 pour le mois de septembre prochain.
Hier aux environs de 10 heures, la faculté des sciences techniques regroupant le département de physique, chimie, recherche, maths et sciences de la matière, était totalement paralysée. Sous une pluie battante, les étudiants de ce campus universitaire criaient : « Nous exigeons que les examens de rattrapage aient lieu au mois de mars, pas en septembre. »
Ils brandissaient des banderoles sur lesquelles nous pouvions lire : « L’université appartient aux étudiants, pas aux administrateurs » ou encore « Où va notre faculté ? ». Selon le représentant de leur comité, les étudiants n’ont pas eu leurs cours pédagogiques depuis cinq semaines, soit depuis le 18 janvier.
« Nous avons enclenché ce mouvement afin d’amener nos responsables à annuler leur décision portant report de nos examens pour le mois de septembre. Comment voulez-vous qu’un étudiant dont le premier EMD n’est pas validé puisse entamer son deuxième EMD (semestre), alors qu’il n’a pas encore effectué son examen de rattrapage du 1er semestre ? », s’est-il interrogé. La même source a précisé que le but principal de ce rassemblement est d’éviter la menace d’une année blanche.
« Si cette grève perdure, c’est l’année blanche. C’est pour cette raison que nous appelons le recteur de notre université à surseoir à sa décision et programmer ces examens pour le mois de mars », a-t-il insisté.
Cité U Bastos : les étudiantes débrayent
Le malaise ne touche pas uniquement le côté pédagogique. Rien ne va plus aussi côté hébergement universitaire. Un secteur en ébullition.
Pour preuve, des dizaines de résidentes de la Cité Universitaire de jeunes filles de Bastos ont procédé hier à la fermeture de l’administration de leur résidence afin d’exprimer leur ras-le-bol quant à la dégradation des conditions de vie à l’intérieur de cette structure.
« Nous faisons face à plusieurs lacunes : l’insalubrité persistante aussi bien au niveau des pavillons que dans la restauration, l’insécurité et les menus alimentaires non équilibrés », regrette une résidente, Dyhia, rencontrée sur les lieux du débrayage, qui interpelle le wali.
« Nous souhaitons son intervention dans les plus brefs délais pour remédier à cette situation », dit-elle avant d’ajouter : « Les pouvoirs publics dégagent des enveloppes budgétaires très conséquentes pour une meilleure prise en charge des étudiants. Cela ne leur profite pas hélas ». « La question qui taraude nos esprits est : où passe cet argent ? », s’est-elle interrogée.
Z. C. H.