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Autre tract anti-répression

université de Toours

samedi 12 janvier 2008, par Laurence

[|COUPS DE MATRAQUES :
LE NOUVEAU DIALOGUE SOCIAL !|]

Déjà, à Tours, le premier jour du blocage le président frappe un bloqueur. La première manifestation du mouvement pour l’abrogation de la LRU a conduit à DEUX arrestations.

Dans d’autres universités, la répression est monnaie courante.
Par exemple, à Nantes : un étudiant s’est fait tiré au flashball dans l’oeil. Il risque de perdre la vue.
A Nanterre : des étudiants sont tirés par les pieds dans les escaliers lors de l’évacuation de l’Université, l’un d’eux est gravement blessé.
A Grenoble et à Montpellier les présidences administratives agressent physiquement des étudiants.

A Tours, la répression est montée d’un cran le lundi 3 décembre : Dans la fac, Blonssard et Barerre (administratifs universitaires), accompagnés de policiers, chassent les étudiants qui avaient réussi à rentrer dans l’université pour poursuivre le blocage décidé par l’Assemblé Générale étudiante. Ils les humilient et les prennent en photos. Signalons également la présence des Renseignements Généraux (RG) et de la BAC, tout cela sous la bienveillance de notre président Michel Lussault.

Suite à l’occupation symbolique de la BU, les étudiants, soutenus par des professeurs et des personnels IATOSS, appellent Michel Lussault à la négociation. Sa réponse : évacuation par les forces de l’ordre. De plus, contrairement à ce qu’affirme la présidence et les médias locaux, un huissier constatera qu’aucune dégradation n’a été commise au sein de la BU.

Les étudiants indignés partent donc en manifestation et mènent pacifiquement des actions symboliques (jets de peinture sur la porte du MEDEF et de l’UMP, diffusion de tracts dans La Poste) :
Les CRS attaquent le cortège, arrêtent avec préméditation 2 étudiants et gazent le reste des manifestants. Plus tard, un troisième étudiant est arrêté par la BAC sous le regard des passants.

Au commissariat, les policiers font monter la pression : humiliations, violences physiques (bousculades et tête frappée à tois reprises contre des casiers). Les étudiants passeront jusqu’à 24 heures en garde à vue. L’un d’eux est inculpé pour "outrage à agent à main armée" (l’arme en question est un ballon de peinture qu’il n’a même pas lancé...).

Mercredi 5 décembre, l’administration fait appel aux forces de l’ordre (RG, BAC, BIVP, Police Nationale) et à des vigiles, présents dans l’université. 14 cars de C.R.S. sont stationnés aux alentours !
Ces pratiques ont provoquées l’indignation des étudiants, des professeurs et des personnels universitaires.

La répression est clairement un outil du gouvernement pour faire taire le mouvement de résistance à la casse des services publics dont la LRU fait partie. L’administration universitaire collabore en toute impunité à cette logique. Les médias diffusent le message du gouvernement et ne font aucune investigation quant à la réalité de la situation.

Face à la répression qui tente de nous réduire au silence, nous ne pouvons rester muets !
A la répression policière, à l’isolement médiatique et l’idéologie imposée internationalement, nous répondons par la solidarité !

Nous appelons chaque personne qui a subi ou à été témoin de la répression à témoigner : anti.repression.tours@gmail.com