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Michel Maffesoli remercie Nicolas Sarkozy - Sylvestre Huet, Libéblog, "Sciences²", 21 mai 2011

samedi 21 mai 2011

Michel Maffesoli vient de publier Sarkologies. Pourquoi tant de haine(s) ?, chez Albin Michel. Derrière ce qui se présente comme un ouvrage de sociologie, il s’agit d’une sorte de remerciement. Ce sociologue a en effet particulièrement été chouchouté par le pouvoir politique en place, Valérie Pécresse et Nicolas Sarkozy.

Michel Maffesoli est célèbre pour avoir contribué à l’abaissement de l’Université française en donnant le coup de main décisif à madame Germaine Hanselmann, plus connue sous le nom d’Elisabeth Teissier, astrologue de profession. Autement dit un charlatan vivant très largement de l’abus de crédulité des gens, avec l’aide intéressée d’une partie de la presse. Or, cette personne peut se targuer du titre de "docteur de l’Université", en... sociologie, grade dont l’obtention doit beaucoup à son directeur de thèse... Michel Maffesoli. Cette affaire a fait couler beaucoup d’encre. L’internaute curieux peut commencer par lire cette note pour s’en informer. Il y trouvera un texe clair de Jacques Bouveresse.

Michel Maffesoli a donc été chouchouté par le pouvoir politique. Par exemple avec sa nomination, pour le moins étrange, au Conseil d’Administration du CNRS (voir ici sa composition actuelle). Nomination étrange car Michel Maffesoli déteste le fonctionnement du CNRS, en particulier la place qu’il accorde aux chercheurs dans la participation à la détermination des politiques scientifiques. Et n’a jamais montré dans son activité un quelconque goût pour le travail d’administrateur du CNRS.

Michel Maffesoli a été nommé membre de l’Institut Universitaire de France dans des conditions vivement contestées par le président même du jury de sélection, l’économiste Elie Cohen. C’est en effet une intervention ministérielle qui a permis cette nomination, ce qui a provoqué la colère de ce jury et l’envoi d’une missive salée au ministère. Le Jury s’y "indigne du manque de transparence des nominations de 2008." "C’est une atteinte à la déontologie d’évaluation par les pairs qui risque de porter préjudice à la réputation nationale et internationale de l’Institut", concluent-ils. Lire ici l’article paru dans Libération relatant cet épisode peu glorieux. Elie Cohen avait, dans une déclaration à Libération affirmé que Michel Maffésoli « n’aurait jamais été retenu par le jury même s’il y avait eu plus de places. » Lire ici cette mise au point, dans une note sur la politique de Valérie Pécresse en matière de rémunération des scientifiques et universitaires.

Pour lire la suite :


Voir en ligne : http://sciences.blogs.liberation.fr...