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Comment développer l’attractivité du métier de professeur ? Le mammouth déchaîné, mars 2012
dimanche 11 mars 2012
Incontestablement en publiant des annonces comme le fait le rectorat de Lille.
Ça nous ECLAIR.
La FCPE juge scandaleuse la formulation de cette proposition de vacation formulée par ledit rectorat (sur le site du rectorat), pour un poste dans un collège de Boulogne-sur-mer qui dépeint notamment les parents d’élèves comme « laxistes ».
« Carence éducative, culturelle, laxisme, (les familles) ne véhiculent pas les valeurs de respect du travail, de l’effort et couvrent souvent les absences ou les incivilités de leurs enfants", est-il écrit pour décrire ce "collège de quartier" où les enfants sont à près de 83 % dans des familles "défavorisées"."Les parents ne voient souvent pas l’intérêt de travailler à l’école et de s’engager dans des études", est-il ajouté sur cette "fiche" qui n’est déjà plus consultable en ligne.
D’ailleurs "Toutes les fiches du réseau Eclair ont été enlevées du site académique pour relecture", a expliqué la rectrice.
De plus « elle va convoquer le chef d’établissement dans son bureau le plus rapidement possible (au retour des vacances, lundi), pour qu’il s’explique sur la formulation de la fiche qu’il a rédigée", a-t-il précisé.
Et pan, la FCPE d’appuyer là ou ça fait mal : "Le laxisme est plutôt du côté de cette académie, incapable d’assurer les remplacements, c’est-à-dire l’obligation de continuité du service public : dans le secondaire, moins de 20 % sont assurés", a-t-il ajouté, rappelant que le Nord-Pas-de-Calais aurait aussi le plus grand nombre de suppressions de postes pour la rentrée 2012 (1.020).
Des parents « hallal » sans doute aussi pendant qu’on y est ?
Petites annonces toujours :
C’est sur Leboncoin.fr cette fois qu’un établissement public passe son annonce, toujours face au manque chronique de personnel remplaçant. De Lille, on va a Nantes. Et le rectorat en est fort content...
Ouest-France. Un établissement public, près de Nantes, ne trouvait aucun remplaçant en technologie disponible jusqu’en juillet.
L’offre d’emploi est parue sur le site leboncoin.fr, fin janvier : « Le collège les Sables-d’Or recherche un professeur de technologie du 1er février au 5 juillet. » Dix-huit heures par semaine, payées 1 300 €. Une démarche peu banale.
« Le titulaire du poste a pris un congé parental. C’était programmé, on attendait la nomination d’un remplaçant par le rectorat, explique Alain Somveille, principal du collège public de Thouaré-sur-Loire, près de Nantes. Mais, dans cette matière, le rectorat n’a trouvé aucun enseignant disponible. » Les pistes de Pôle emploi et de l’intérim échouent également.
« J’ai tenté un coup de poker »
« J’ai tenté un coup de poker via cette annonce sur leboncoin. Une initiative personnelle », raconte Alain Somveille. Très vite, plusieurs candidats se manifestent. « J’ai rencontré le premier à avoir répondu. Il n’était pas enseignant mais avait une expérience de dix années dans la formation professionnelle en entreprise. » Le rectorat a validé ce recrutement pour 200 heures. « Il n’y a pas eu de vacance du poste entre le départ du prof titulaire et l’arrivée du remplaçant. Tant mieux pour les élèves », se réjouit le principal.
Au rectorat de Nantes, on observe que « l’initiative de l’établissement est inhabituelle et très rare ». Laurence Veteau, chargée de communication, explique : « On utilise d’habitude les canaux classiques de recrutement : intranet, Pôle emploi, agences d’intérim et la presse. Mais si le profil correspond aux critères, aux diplômes et aux compétences, le rectorat n’a aucune raison de refuser une telle candidature qui permet aux élèves d’avoir un professeur. »
Et si on payait les profs avec des légumes ?
Nouveau modèle de l’école (« des métiers » ou du commerce) du troc. Ça nous vient des States. Voir ici. Il s’agit d’un réseau auto organisé fondé à New-York. En gros : des cours contre de la marchandise, des service. Un cours contre « de la crème fraîche, des bocaux, du pain, des conseils musicaux, des vêtements, des légumes, ou de l’aide avec quelque chose comme trouver un appartement »
Anticiperaient-ils la généralisation de la crise ? Des indignés ? Pas sûr...
De quoi donner de mauvaises idées à nos gouvernants, alors que l’on commence a entendre qu’il va falloir passer à la phase 2 de la RGPP, pour cette fois attaquer l’os.
À lire ici