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Facs : le bras de fer continue - Le Journal du Dimanche, 7 mars 2009

dimanche 8 mars 2009

Malgré les déclarations de Valérie Pécresse, annonçant vendredi qu’un compromis avait été trouvé sur le décret, le conflit avec avec les enseignants chercheurs n’est pas près de s’arrêter. Réunis en coordination à Paris, ils maintiennent en effet leur mot d’ordre de grève illimitée. Et descendront dans la rue mercredi pour protester contre les réformes du gouvernement.

Une réécriture du décret relatif au statut des enseignants chercheurs ? C’est totalement "inacceptable" pour la coordination nationale des universités, à partir du moment où cette seconde mouture reprend les orientations du texte initial. Réunis vendredi dans les locaux de l’université Paris XII, à Créteil, étudiants, personnels administratifs et enseignants -tous mobilisés contre les réformes du gouvernement dans le secteur de l’Enseignement- ont accueilli fraîchement la proposition de leur ministre de tutelle, Valérie Pécresse. Pour eux, il s’agit d’une "manoeuvre dilatoire du gouvernement", d’une "stratégie de division". La réécriture du décret n’est qu’une "supercherie". Et ils n’ont pas l’intention de tomber dans le "piège". Appellant leurs camarades de la communauté universitaire à "amplifier le mouvement" de protestation, entamé voilà près d’un mois et demi, ils maintiennent leur mot d’ordre de grève illimitée. Ils ont même convenu d’une nouvelle date, pour descendre dans la rue signifier leur mécontentement. Mercredi 11 mars, ils rejoindront la manifestation appelée par la FSU -première fédération syndicale dans l’Education nationale.

Un compromis ? Quel compromis ?

La ministre de l’Enseignement supérieur croyait pourtant avoir trouvé un compromis. Réussissant à faire asseoir à la table des négociations quatre syndicats universitaires -à l’exception notable du Snesup-FSU, majoritaire- elle déclarait vendredi être parvenu à un projet "équilibré, prenant en compte l’ensemble des positions qui se sont exprimées". Ce n’est pas l’avis des universitaires qui, s’ils se félicitent du recul de Valérie Pécresse sur la question de l’évaluation des enseignants chercheurs -plus seulement laissée aux bons soins des présidents d’université- n’en démordent toutefois pas sur les autres points de la réforme. Dans la liste des reproches qu’ils adressent à la ministre on trouve, pêle-mêle, le caractère "précipité" de sa réforme, la suppression de la formation en IUFM au profit d’un stage professionnel jugé insuffisant, et la nécessité de passer leurs concours en même temps qu’ils doivent valider leur master.

Exigé par François Fillon à la quatrième semaine de protestation, la réécriture du décret d’application de la LRU (loi sur les Libertés et responsabilités des universités) n’en finit pas de poser problème ; le gouvernement tirant dans le sens d’une correction à la marge quand les syndicats demandent une révision complète.


Voir en ligne : http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200...