Accueil > Revue de presse > La politique de Pécresse malmenée à la fac de Rouen - L’Humanité, 12 février (...)

La politique de Pécresse malmenée à la fac de Rouen - L’Humanité, 12 février 2010

dimanche 14 février 2010

Le maire communiste de Dieppe, tête de liste du Front de gauche en Haute-Normandie, était invité mercredi soir à l’université de droit de Rouen à débattre de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Rouen (Seine-Maritime), correspondance.

Devant un amphi bien rempli, Sébastien Jumel, tête de liste du Front de gauche en Haute-Normandie, a participé, avec toutes les composantes politiques représentées au conseil régional [1], à un débat organisé par l’Unef. Le jeune maire communiste de Dieppe a d’abord rappelé à Christian Thuillez (UMP-NC) que la vie quotidienne des étudiants était assombrie par les politiques destructrices d’emploi et de formation imposées par Sarkozy  : « Un meilleur accès à la santé pour les étudiants  ? Mais votre gouvernement ferme des hôpitaux de proximité et contribue à l’augmentation des tarifs des mutuelles. De meilleurs transports  ? Bien sûr, mais dans le même temps le gouvernement casse le transport ferroviaire », a ironisé Sébastien Jumel. Le candidat du Front de gauche a dénoncé la politique « de déménagement du territoire » qui s’annonce avec la perte annoncée de la compétence générale des régions si la réforme territoriale était appliquée. De fait, beaucoup de sujets et de questions liés à l’enseignement supérieur ne seront plus du ressort des régions, a rappelé le candidat du Front de gauche. « Il faudra bien pourtant qu’elles se saisissent de certains problèmes étudiants pour que l’enseignement supérieur demeure accessible à tous, mais pour cela, il faut mettre les mains dans le cambouis », a-t-il insisté, rappelant ainsi la nécessité pour le Front de gauche de participer à la gestion des régions aux côtés des socialistes. Des propos offensifs et unitaires destinés à quelques militants NPA présents dans l’assistance, plus soucieux d’attaquer le candidat du Front de gauche que la droite, pourtant bien présente au débat. Par ailleurs, Sébastien Jumel a fustigé l’idée du candidat UMP d’adosser les diplômes au territoire et de rappeler le rôle nécessaire de la région dans la valorisation de l’enseignement professionnel et technique en Haute-Normandie. Les candidats de l’UMP et d’Europe Écologie ont, quant à eux, été plusieurs fois pris à partie pour leurs positions jugées très libérales, l’UMP rêvant de concurrence entre les universités françaises et d’un partenariat puissant entre le monde universitaire et les entreprises et Europe Écologie expliquant que l’avenir de l’enseignement était un choix de société dépassant les frontières de la droite et de la gauche. Pas sûr que ces deux-là aient fait le plein de voix mercredi soir.

Frédéric Seaux


Voir en ligne : L’Humanité


[1David Cormand (Europe Écologie), Daniel Jeanne (Modem), Sébastien Jumel, (Front de gauche), Mayer-Rossignol (PS) et Christian Thuillez (UMP).