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Communiqué de SLU concernant les propos de Valérie Pécresse devant les membres élus du CNU

Mardi 18 décembre

mardi 18 décembre 2007, par Laurence

Suite à notre proposition de présenter un courrier à Valérie Pécresse lors de la réunion des élus (sans les nommés !) au CNU, nous mettons en ligne un compte rendu de cette réunion.

Le collectif Sauvons l’Université souhaite réagir à ce qui est ressorti de cette réunion, pendant laquelle des critiques très claires contre la loi LRU et contre l’extension exorbitante du principe de nomination dans les conseils (CA et comités de sélection) aux dépens du principe d’élection ont été énoncées devant la Ministre.

1. Il n’est pas question pour la Ministre de revenir sur la suppression
des commissions de spécialistes au profit des fameux comités de sélection.

2. Il semble que la logique ministérielle privilégie les membres nommés
sur les membres élus (plus "scientifiques", respectant davantage la
parité, etc.) sur le principe de "si le peuple - qui vote - ne vote pas
bien il suffit de changer le peuple". On appréciera notamment l’explication concernant la nomination des membres de l’AERES, au motif qu’il s’agit de définir une politique scientifique, quand les élus seraient plutôt destinés à juger des personnes (on s’inquiète de la répartition future des rôles entre élus et nommés au CNU).

3. Le chantier sur les personnels relève à l’évidence d’un raisonnement étroit qui n’implique - sans surprise - qu’une augmentation des heures supplémentaires et des monitorats sans référence aucune, évidemment, à
des créations de postes stables de titulaires.

4. Un certain nombre de précisions salutaires sont données quand même
sur les prérogatives du CNU : quant aux PEDR et aux promotions, quant à la
nécessité d’un accord du CNU pour les contractuels - mais, cette précision n’étant pas donnée dans la loi, elle ne constitue pas un garde-fou effectif -, quant au veto présidentiel. La concession selon laquelle il ne
s’appliquerait qu’en cas d’inadéquation au profil du poste n’est pas
rassurante car elle se prête à toutes les interprétations et par
ailleurs le texte de la loi est beaucoup moins clair que cela. Bref, ces précisions ne sont formalisées nulle part, et ne sont en l’état que des promesses verbales.

5. La seule vraie nouveauté est l’annonce d’un contingentement des
créations de CDD dans les plans pluri-annuels. Nous attendons avec
intérêt la réaction de la CPU sur ce point puisque cela est
contradictoire avec l’esprit et la lettre de la loi.
Une autre annonce : celle d’un
comité de suivi de la loi LRU, sans que l’on sache vraiment quelle
sera sa composition