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Assises "territoriales" Île-de-France, "Pourquoi nous n’irons pas", communiqué commun SLR-SLU, 28 septembre 2012.

dimanche 30 septembre 2012, par Jara Cimrman

Après une série d’auditions « marathon » de 30 minutes par organisation (voir les comptes rendus de SLR et de SLU) un premier rapport de synthèse a été publié par le comité de pilotage des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ce rapport, qui dresse un canevas des assises territoriales qui débutent la semaine prochaine, nous inquiète. Derrière un discours pacifiant ayant pour but de montrer que le mécontentement d’une profession a été entendu sinon pris en compte (collégialité, financements pérennes, démocratisation, coopération, « bureaucratie » de l’AERES, essentialisation de l’« excellence », déséquilibres induits par les appels à projets et l’ANR, défense du CNRS, refonte de la FDE, etc.), le rapport pointe une série de positions qui ne semblent pas devoir être discutées et dont les effets seront pourtant délétères à court et moyen terme : l’acceptation d’un « bloc » d’enseignement bac-3 / bac + 3, l’éloge de l’enseignement en premier cycle par des enseignants non chercheurs (dissociation définitive de l’enseignement et de la recherche et extinction à terme du corps des MCF), la dissimulation des Idex sous la défense des « politiques de site » et le camouflage de la paupérisation par le développement des partenariats public-privé...
Nous tenons à réaffirmer publiquement nos critiques sur la procédure choisie pour organiser ces Assises.

Nos critiques portent sur la forme - le climat de confidentialité qui a entouré les auditions nationales dont on aurait pu espérer qu’elles soient rendues publiques, et l’organisation des assises territoriales par des acteurs non représentatifs des métiers de l’ESR (président de région, préfet de région et recteur), et sur la nécessité même d’assises territoriales quand la définition d’une politique de l’ESR devrait à nos yeux relever d’une logique nationale.

Elles portent aussi sur l’articulation de ces assises avec la logique de la politique affirmée jusqu’à aujourd’hui : la volonté de rupture par rapport au gouvernement précédent aurait impliqué pour être crédible des mesures d’urgence comme un moratoire sur la mise en place des Idex, un rééquilibrage des crédits de l’ANR vers le soutien de base des laboratoires, un moratoire sur les activités de l’AERES remises en cause largement par l’ensemble de la communauté, sans compter évidemment la nécessité - enfin, et surtout – d’un plan massif de résorption de la précarité dans l’ESR.

Enfin, pour ce qui est des assises territoriales, nous considérons qu’il est tout à fait aberrant de réunir 150 personnes triées sur le volet pendant une après-midi en appelant cela une consultation (chacune d’entre elles pouvant éventuellement intervenir une à deux minutes ?), et ce d’autant plus que l’organisation des débats et les thèmes abordés sont parfaitement corsetés.

Nous ne serons pas dans la salle, mais nous serons devant pour dire notre désaccord et notre refus de cette procédure et de cette politique !
Rendez-vous mardi 2 octobre à 14 h,
devant l’Ecole Boulle (9-21 Rue Pierre Bourdan, 75012 Paris).



Sauvons la Recherche ! & Sauvons L’Université !



Pour lire ce communiqué sur le site de SLR : http://sauvonslarecherche.fr/article3773.html