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Communiqué du collectif de l’association SLU sur les violences dans les universités et autour - 14 decembre 2007 5 avril 2016

mardi 5 avril 2016, par PCS (Puissante Cellule Site !)

UNIVERSITÉS 2016 : RETOUR VERS 2007 !

Le 14 décembre 2007, ce qui n’était encore que le collectif Sauvons L’Université publiait son premier communiqué sur… les violences dans les universités. Nous le republions aujourd’hui, (presque) à l’identique. Les variantes sont en italiques.

Depuis le début de la mobilisation lycéenne et étudiante contre la loi LRU la loi El Khomri, un grand nombre d’établissements d’enseignement supérieur sont le lieu de pratiques inédites et inacceptables : interventions répétées et musclées des forces de l’ordre dans l’enceinte des universités, censures et limitations du droit à l’expression, intimidations et menaces, engagement de poursuites judiciaires infondées ou disproportionnées. Les médias n’en parlent pas, ou trop peu, mais en parlent ici ou là, car nous en sommes tous et toutes les témoins.

Les premières victimes de ces violences sont les lycéens et les étudiants. Au delà, c’est l’ensemble de la communauté universitaire (étudiants, personnel administratif et technique, enseignants-chercheurs et chercheurs) qui est exposé à celles-ci et en subit l’affront : dans certains établissements, la tension est extrême, les dérapages verbaux et parfois physiques nombreux, et il en est qui hésitent même, du fait de leur statut précaire, à prendre la parole publiquement de peur d’en subir les conséquences.

Nous condamnons avec force ces agissements, indignes de l’université. Nous demandons que les présidents d’université et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche le gouvernement rompent clairement avec une telle logique et œuvrent, en concertation avec l’ensemble de la communauté, à mettre un terme à tout ce qui peut alimenter un climat de violence et de division, en rétablissant immédiatement en acceptant d’instaurer les conditions d’un dialogue serein et constructif nécessaire. De telles pratiques, revendiquées et assumées par la direction de plusieurs universités et par les préfectures, laissent mal augurer des effets à venir de la loi LRU de la loi relative à l’état d’urgence et rendent encore plus nécessaire la suspension de son application et l’ouverture d’un dialogue avec tous les acteurs de la communauté universitaire nationale sans exclusive.