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Motion de la conférence des doyens et des directeurs des UFR de sciences économiques et de gestion (décembre 2008)

mercredi 10 décembre 2008, par Elie

MOTION SUR LE PROJET DE DÉCRET DE STATUT DES ENSEIGNANTS CHERCHEURS

La conférence des doyens et directeurs d’UFR, des facultés de sciences
économiques et de gestion exprime sa profonde préoccupation en ce qui
concerne le projet de décret sur le statut des enseignants chercheurs.
La conférence s’étonne que les six missions définies dans la loi LRU (n°
2007-1199 du 10 août 2007) ne figurent pas dans les mêmes termes dans le
projet de décret et que celui-ci apparaisse en forte contradiction avec
les objectifs affichés du ministère concernant la formation des
étudiants et leur insertion professionnelle. Sept points nous paraissent
ici essentiels :

1) La modulation des services qui n’est encadrée par aucune garantie
d’équité et d’efficacité.

2) La conférence relève que les nouvelles tâches (tutorat, encadrement
des stages, tâches administratives, Campus numérique,) ne sont pas
prises en compte.

3) Les promotions ne sont encadrées par aucune disposition d’objectivité.

4) La conférence déplore la disparition de la reconnaissance explicite
des tâches de management et de gestion des directeurs d’UFR dans le
projet de décret.

5) La conférence exprime sa profonde préoccupation pour les universités
pluridisciplinaires où les disciplines scientifiques déjà fortement sur
encadrées tendent à capter les postes des disciplines de sciences
humaines et sociales elles-mêmes fortement sous encadrées.

6) La conférence reconnaît pleinement l’importance de la recherche
constate que l’ensemble du dispositif comporte un danger certain de
sacrifier la formation des étudiants au seul profit de la recherche,
avec une survalorisation du classement de Shanghai qui ne concerne pas
ailleurs que quelques universités scientifiques en France (10 au maximum
sur les 84 universités).

7) La conférence constate l’émergence d’un nouveau mandarinat reposant
sur les seuls critères de la recherche en contradiction complète avec le
discours officiel du ministère sur la lutte contre l’échec des
étudiants, le développement de la pédagogie et l’insertion professionnelle.