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Motion de l’UFR de sciences économiques et de gestion de l’Université Paris 13 (9 janvier 2009)

lundi 12 janvier 2009, par Laurence

CONTRE LE DECRET PORTANT SUR LA REFORME DU STATUT DES ENSEIGNANTS-CHERCHEURS.

9 janvier 2009

Motion votée à l’unanimité par les enseignants-chercheurs
UFR de sciences économiques et de gestion de l’Université Paris 13

Les enseignants-chercheurs en sciences économiques de l’université Paris 13, réunis à l’occasion d’un conseil de laboratoire le 9 janvier 2009, ont voté à l’unanimité la motion suivante, qui demande l’abandon du projet de décret portant sur la réforme du statut des enseignants-chercheurs ; motion transmise pour signature aux enseignants-chercheurs absents à cette réunion :

Premièrement

L’activité des universitaires repose sur des missions d’enseignement et de recherche indissociables pour la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche universitaire.
Le décret portant sur la réforme du statut d’enseignant-chercheur permet d’octroyer, sur la base de l’évaluation des seules activités de recherche, des décharges individuelles de service d’enseignement compensées par des surcharges imposées à d’autres collègues.
Ce mécanisme de surcharge d’enseignement, en cas de mauvaise évaluation des activités de recherche, revient à considérer l’enseignement comme une sanction et sa pratique comme une punition. C’est indigne des valeurs que doit porter l’université, dont la mission première est précisément la transmission des savoirs ! C’est également inefficace pour la qualité de l’enseignement, puisque ce mécanisme conduit à faire enseigner plus ceux qui sont estimés, par ailleurs, comme moins performants.

Nous souscrivons à la nécessité d’une évaluation régulière des activités d’enseignement et de recherche, selon des modalités qui devront être déterminées de façon concertée. Mais l’ensemble des activités des enseignants-chercheurs doit être pris en compte dans la définition des services et valorisé.
En effet, depuis plusieurs années, l’évolution de la profession s’est traduite par un accroissement conséquent des tâches administratives dont la plupart ne sont pas comptabilisées dans le service des enseignants-chercheurs concernés.
En l’absence d’un cadrage national fixant les modalités de comptabilisation des différentes tâches assurées par les enseignants-chercheurs, la définition des services, telle qu’elle est prévue dans le décret, se fera à la discrétion des conseils d’administration et des chefs d’établissement ; laissant ainsi la place à l’arbitraire et au localisme.

Nous considérons donc que les dispositions du présent projet de décret ne sont absolument pas en mesure de répondre aux objectifs poursuivis de promotion de la recherche. Pour toutes ces raisons, nous demandons l’abandon du projet de décret au profit d’un texte répondant à l’ensemble de nos préoccupations.

Deuxièmement

Si ce projet n’est pas abandonné, nous nous engagerons dans toute action propre à empêcher son adoption (ou à conduire à son abrogation), en concertation avec les autres universités.

Nathalie Coutinet et Marc Lautier sont mandatés pour prendre contact et examiner avec les collègues des autres universités ces actions concertées.

Signataires

ASENSIO Angel
BARBET Philippe
CAMARA Mamadou
CARPENTIER Catherine
CORIAT Benjamin
COUTINET Nathalie
DAHMANI Arezki
DURAND Cedric
FLACHER David
GATTI Donatella
GHIRARDELLO Ariane
GUENNIF Samira
JETIN Bruno
LANG Dany
LAUTIER Marc
LIOTARD Isabelle
LOPEZ Antonia
MANGOLTE Pierre-André
MAZIER Jacques
MIOTTI Luis
OUDINET Joel
PETIT Pascal
PLIHON Dominique
REY Nathalie
ROUX Michel
SALAMA Pierre
SERRANITO Francisco
SOUAM Saïd
THIS Isabelle
ZAJDELA Hélène