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Pratiques du pouvoir : ultimatum et consultation-masterisation "éclair" à l’université de Nantes (7 avril 2010)

jeudi 8 avril 2010, par Martin Rossignole

Le lettre ci-dessous émane du département de lettres de l’université de Nantes.
Rappelons-nous… n’est-ce pas le même président de l’université de Nantes qui avait appelé ses collègues, il y a quelques semaines, à participer au "débat" sur l’identité nationale ?

Chers tous,

Je suis au regret de vous informer que sous la pression de la Présidence nantaise, qui a posé un ultimatum et assuré qu’il n’y aurait pas de seconde vague de validation des maquettes de master MEF par le CA, ni de possibilité d’habilitation pour le prochain quadriennal pour ceux qui auraient raté le coche (en clair, pas de formation capes-agrég jusqu’en 2016), le pôle LLSH a été contraint de procéder à une consultation en urgence pendant le week-end de Pâques, et à un vote aujourd’hui, département par département (sauf en Lettres Modernes où la majorité d’entre nous n’a pas souhaité voter à nouveau, et où la consultation est restée plus informelle).

Mais du coup, la majorité a basculé du côté de la remontée (Histoire, Espagnol, Lettres Anciennes), et les départements de l’UFR Lettres et langages, liés par leur précédent vote en conseil d’UFR, de non remontée conditionnelle (si une majorité de blocage était obtenue au sein du pôle LLSH) sont contraints de transmettre leurs maquettes.

De ce fait, le département d’anglais (UFR de Langues) se retrouve seul, ayant voté aujourd’hui la non-remontée de sa maquette et n’étant pas lié par un vote d’UFR [1].

Nous sommes nombreux à être accablés et écoeurés par cet ultimatum, d’autant plus qu’il précède de peu une votation sur la masterisation annoncée à l’Université du Mans (qui fait partie de notre PRES), votation qui aurait pu prolonger, peut-être, la dynamique d’opposition.

Bien à vous


[1Le département d’anglais de Nantes, découvrant le soir même de son vote, que tous les autres départements du site lettres jusqu’ici non-remonteurs venaient en désespoir de cause de voter la remontée et qu’il était du coup complètement isolé, a refait une consultation le lendemain matin : cette fois le vote a été pour la remontée.