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Exigeons le rétablissement des 300 postes mis au concours au CNRS - Pétition à signer (décembre 2018)

lundi 10 décembre 2018, par Laurence

Pour signer le texte ci-dessous. 8900 signataires le 10 décembre vers 13h !!

La recherche publique vit des jours difficiles, alors même que son importance pour la société demeure primordiale. A l’heure où nous sommes confrontés aux défis liés au changement climatique, tandis que les régimes démocratiques connaissent de profondes remises en causes, et alors qu’il s’agit d’être toujours plus vigilant face aux « fake news  », jamais la nécessité de comprendre le monde de manière collective et désintéressée, et d’apporter des lumières sur ce qui nous menace n’a revêtu une telle urgence.

Pourtant, il est prévu de supprimer 340 postes de titulaires au CNRS d’ici 2022 qui s’ajouteront aux 1581 déjà supprimés depuis 2005.

Nous ne pouvons rester silencieux devant ce défaut d’investissement dans la recherche, devant le sacrifice d’une génération de jeunes chercheurs et devant la perte de compétences et d’attractivité annoncés de notre système de recherche. Il nous faut exiger le soutien à la recherche fondamentale. Il nous faut aujourd’hui nous mobiliser à nouveau. L’actualité budgétaire nous en donne l’occasion : pour le concours 2019 du CNRS, il est annoncé que seulement 250 postes seront ouverts, contre 300 l’an dernier (-17%) et les années précédentes. Les responsables de section du cnrs viennent de donner l’alarme sur la situation, par un texte publié dans Le Monde et il appartient à chaque chercheur, à chaque universitaire, à chaque étudiant, à chaque citoyen de les soutenir.

Défendre le CNRS, c’est participer à la défense plus générale de l’enseignement supérieur et la recherche publique en France, c’est agir en faveur de la production et la diffusion de connaissances auprès du plus grand nombre.

Comment financer 50 postes au CNRS ?

Le coût lissé sur la carrière, chargé d’un chercheur ou une chercheuse au CNRS, c’est à peu près 100 000 euros par an. Donc 50 postes, c’est 5 millions d’euros. Où peut-on trouver ces 5 millions ? Voici quelques pistes :

L’ANR a vu ses crédits augmenter de 65 millions d’euros en deux ans, trouver 5 millions pour le CNRS, cela doit être faisable.
Le programme 190 concernant la recherche duale (civile et militaire) dépense chaque année 92 millions d’euros distribués dans les grandes entreprises sans aucune traçabilité (de l’avis même de la rapporteure LREM pour la mission« Recherche et enseignement supérieur » pour le projet de loi de finance 2019). En prendre 5 millions pour financer des postes au CNRS ne serait pas un scandale*.
Le crédit impôt recherche représente chaque année 6 milliards d’euros de dépense fiscale, avec des retombées que l’on peine à observer en terme d’innovation (par ex. en terme de brevet ou de publications)

* Notons d’ailleurs qu’un amendement déposé par un député LREM avait précisément cet objectif… mais il a été rejeté par la majorité !

Premiers signataires

Bruno Andreotti, Laboratoire de Physique Statistique

Dominique Archambault, Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis, CHART

Olivier Berné, IRAP

Muriel Darmon, CESSP-CNRS

Ghislain Deleplace, Université Paris 8, LED

François Denord, CESSP

Claude-Olivier Doron, SPHERE

Pascale Dubus, IHMC

Olivier Gimenez, CEFE UMR 5175 – CNRS

Pierre-Henri Gouyon, UMR CNRS-MNHN ISYEB

Hugo Harari-Kermadec, IDHES, ENS Paris-Saclay

Philippe Huneman, IHPST UMR8590

Sophie Jallais, PHARE

chantal Jaquet, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Marc Joly, Laboratoire Printemps (UVSQ/CNRS)

Morgan Jouvenet

Laurent Loison, IHPST UMR 8590

Cédric Lomba, Cresppa

Frédéric Lordon, CESSP

Pascal Maillard, EA 1337 Université de Strasbourg

Jean-Marie Maillars, LPTMC, CNRS, Sorbonne Université

Nicolas Mariot, CESSP UMR 8209

Marie-Domitille Porcheron, CRAE EA 4291 UPJV Amiens

Joel Pothier, Sorbonne Université

Thomas Pradeu, ImmunoConcept

Maxime Quijoux, Lise

Céline Ruet, Université paris 13

Arnaud Saint-Martin, CESSP/CNRS

Stéphane Schmitt, SPHERE

Nathalie Sigot Université, Paris 1, PHARE

Maud Simonet, IDHES/CNRS

Christian Topalov, Ecole des hautes études en sciences sociales

Eric Valentin, CRAE EA 4291 UPJV AMIENS