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STAGES "MASTERISATION" : MISE EN PLACE, ANALYSES ET MOTIONS

Dernières informations sur la mise en place des stages des néotitulaires des concours (juin 2010)

lundi 28 juin 2010, par Johnny

Cette sous-rubrique sera consacrée plus particulièrement à la recension des dispositifs prévus dans les différentes Académies pour les stages des titulaires aux concours d’enseignement à la rentrée 2010 ainsi qu’aux analyses, actions, motions et pratiques locales autour de la question des stages (masterisation).

- Un premier pas ? Deux recours en annulation pour excès de pouvoir concernant les plans de formation des professeurs et conseillers principaux d’éducation (CPE) stagiaires arrêtés le 21 mai 2010 par le recteur de l’académie de Nice. Voir sur cette page.

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Masterisation : 18 202 emplois d’enseignants stagiaires supprimés à la
rentrée 2010 (23 juin 2010).

(Source : AEF)

Le 22 juin 2010, Yves Censi, député (UMP) de l’Aveyron, vice-président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale et rapporteur spécial de la mission enseignement scolaire, a posé la question suivante à Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale, lors de son audition par les commissions des Finances et des Affaires culturelles et de
l’Éducation :

« Quel est l’impact de la masterisation sur l’emploi, notamment sur
l’enseignement privé ? »

Réponse de Luc Chatel :

« La masterisation a un impact, notamment sur l’enseignement privé »

[…] « Le premier degré a rendu 9182 emplois de stagiaires, le second degré 6733, le programme 230 [vie de l’élève] 411, et l’enseignement privé 1876. »

Au total, 18 202 emplois de stagiaires sont supprimés du fait de la
réforme de la formation des maîtres. Il s’agit des enseignants qui
passeront le concours en 2010 et qui seront directement affectés dans
les classes à la rentrée.

Le projet de loi de finances pour 2010 adopté par l’Assemblée
nationale et le Sénat en décembre 2009, prévoit que 16 000 postes ne
seront pas remplacés dans l’Éducation nationale. 18 202
emplois d’enseignants stagiaires et 600 personnels administratifs sont
supprimés tandis que le premier degré et les établissements du second
degré relevant de l’éducation prioritaire bénéficient de 2 202 postes
supplémentaires avec respectivement 2 658 ETPT et 144 ETPT.

Courriers de l’Association des enseignants maîtres formateurs du Haut-Rhin à Mme l’Inspectrice d’académie du Haut-Rhin (9 et 18 juin 2010).

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Courriers de l’Association des enseignants maîtres formateurs du Haut-Rhin à Mme l’Inspectrice d’académie du Haut-Rhin (9 et 18 juin 2010).

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Déroulement des stages en responsabilité dans l’académie de Créteil pour les étudiants en M2 (11 juin)

Voir la lettre du recteur William Marois et les dispositions du rectorat de Créteil concernant les stages en responsabilité des étudiants de M2.

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Lettre du collectif PEMF (professeurs formateurs) de Loire-Atlantique à l’Inspecteur de l’Académie (13 juin 2010).

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Ouverture manquée de la CAPA de Créteil - communiqué de Sud Education Créteil (9 juin 2010) et lettre de la CGT Educ’action Créteil au recteur Marois (10 juin 2010).

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- Motion de l’APPEP (Association des Professeurs de Philosophie de l’Enseignement Public) sur le tutorat de l’année de stage (29 mai 2010)

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Académie de Besançon : note de service du Recteur relative aux conditions d’accueil des fonctionnaires stagiaires pour l’année scolaire 2010-2011 (7 juin 2010) et maquette de formation (26 avril 2010).

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Motion du lycée Flora Tristan de Noisy-le-Grand pour revendiquer le refus d’être tuteurs des stagiaires à la rentrée 2010 (7 juin 2010).

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L’administration de l’Éducation nationale du Val d’Oise a fait connaitre le montant de l’indemnité qui sera attribuée aux maitres d’accueil temporaire (MAT) qui recevront dans leur classe un PES (professeur des écoles stagiaires, lauréat du concours de juin 2010) pour son stage de pratique accompagnée (entre la prérentrée et les congés d’automne).

Elle sera de 21,94 euros par stagiaire et par semaine*. Pour l’exercice d’un tutorat qui durerait 8 semaines, la rémunération totale serait donc de 175,52 euros.

Cette faible rémunération, pour le travail des MAT (et leurs menus frais liés à leur fonction), encouragera certainement un grand nombre de PE à se porter candidats à la fonction.

Voilà un bel exemple d’exploitation d’un "gisement d"efficience"** : ces deux mois de compagnonnage sont beaucoup moins couteux qu’une formation en alternance entre terrain et IUFM, pour une efficacité améliorée.

* L’indemnité pour 2009 avait été fixée à 22,87 euros. Elle a donc baissé de 0,93 euros, pour un travail qui ne sera pas du tout de même nature : il s’agit de préparer le PES à prendre en charge la classe à temps plein à la rentrée des congés d’automne.

** Voir le diaporama du MEN en date du 5 mai, mis en ligne sur SLU.

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Le Snep-FSU a diffusé un état des lieux sur la situation des stagiaires du second degré à la rentrée. Cet état des lieux a été fait à partir des renseignements donnés par les secrétaires académiques du SNEP, il se peut qu’il y ait quelques disparités suivant les disciplines (30 mai 2010).

A la suite de « refus d’être tuteur dans ces conditions là », des académies ont déjà gagné des décharges hebdomadaires.

Voir les documents "Situation des stagiaires second degré à la rentrée 2010 - Etat des lieux" et une pétition de refus des stagiaires en l’état actuel de la réforme du Snep-FSU "Profs EPS : la bataille autour des « postes berceaux » et le refus d’être tuteur".

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Préparation de l’année de fonctionnaire stagiaire en Île-de-France : les sections académiques du Snes dénoncent « l’impréparation de la rentrée 2010 » (12 mai 2010, source AEF).

A l’occasion d’une conférence de presse, les responsables académiques des Snes de Créteil, Versailles et Paris ont indiqué que les trois académies d’Île-de-France « maintiennent le flou » pour la rentrée 2010, que ce soit sur l’« Utilisation précise des moyens », l’« implantation des supports stagiaires » ou le plan de formation des stagiaires. Selon Thierry Ananou, secrétaire académique du Snes-Paris, « Cette situation d’impréparation de la rentrée est inédite. À cette date, habituellement, nous disposons pratiquement de toutes les données nouvelles : modification de la carte des formations, situation des postes et utilisation des moyens attribués aux établissements. Reste à affecter les personnels. Or là, tout se passe comme s’il s’agissait de dissimuler jusqu’à la dernière minute ce que sera cette rentrée … […] Dans la plupart des établissements, les CA, qui d’ordinaire votent la répartition des moyens en février n’ont pas encore été saisis ».

Les responsables syndicaux estiment que cette situation d’impréparation est une conséquence de la masterisation telle qu’elle est « pensée » et « mise en oeuvre » par le ministère de l’Éducation nationale, et que les trois académies d’Île-de-France, sont « fortement touchées » puisqu’elles devraient accueillir cette année quelque « 470 stagiaires » de plus qu’à l’accoutumée (« environ + 200 à Créteil », « + 200 à Versailles » et « + 70 à Paris »), « concentrés en Île-de-France par le ministère [de l’Éducation nationale] pour profiter des capacités universitaires » (Thierrry Ananou).

Selon les organisations syndicales, ces postes seront pris sur le mouvement des titulaires, alors que dans l’ancien système, le stagiaire « apportait un emploi supplémentaire dans l’académie où il était affecté pour sa formation […], désormais les stagiaires sont nommés sur des postes de titulaires et affectés sur des services pleins ». C’est au recteur de leur trouver une affectation, « si possible » sur un poste protégé. Mais les trois recteurs d’Île-de-France ont des difficultés à « préempter » le nombre suffisant de postes de stagiaires. Dominique Chauvin, du Snes Créteil, explique que dans son académie, « le rectorat s’était fixé pour objectif d’implanter 600 postes de stagiaires [sur environ 850], mais selon les chefs d’établissement, le rectorat n’en a que 500 et lorsqu’il trouve un poste, il ne trouve pas de tuteur ! ». Pour Versailles, « le rectorat n’a pas trouvé les 800 supports, mais seulement les deux tiers, c’est-à-dire 600, dont 400 en postes et les 200 autres en blocs de moyens provisoires (BMP) », selon Marie-Damienne Odent, secrétaire académique du Snes Versailles. Et à Paris, une liste provisoire existe mais était en contradiction avec la circulaire de cadrage nationale, car les stagiaires étaient placés sur les établissements les plus difficiles.

Les conséquences de cette mise en place serait ainsi « la suppression de près de 400 postes de titulaires au mouvement » à Versailles, et selon Marie-Damienne Odent, « Le collègue qui demande un rapprochement de conjoint depuis des années et celui dont le poste est supprimé et doit statutairement être replacé au plus proche de son établissement, ne pourront pas muter ».

Les trois représentants académiques expliquent que le contenu de la formation, pour l’instant « très flou », est un « accompagnement de bric et de broc » fondé sur le « mimétisme », et qui va se traduire sur le terrain par un alourdissement « insupportable » de la tâche pour les stagiaires et les formateurs et donc par une « déstabilisation des établissements ». Thierry Ananou ne croit pas à la promesse faite par les rectorats - et préconisée dans la circulaire de cadrage - d’un « allégement de deux heures du temps de service » des stagiaires pour participer à des sessions de formation : « Le ’si c’est possible’ de la circulaire sera du ’c’est impossible’. Quand un enseignant arrive dans un établissement, il est affecté sur un poste de 18h lorsqu’il est certifié et 15h s’il est agrégé. Comment va-t-il faire s’il doit libérer deux heures dans son emploi du temps hebdomadaire pour aller se former à l’université ? Deux heures, en règle générale, ne couvrent pas l’horaire hebdomadaire disciplinaire d’une classe. Va-t-il devoir la partager ? Au final, même si on lui libère, ces heures supplémentaires retomberont sur le dos du collègue de la discipline. » En outre, les conditions de travail des tuteurs seront affectées, puisqu’ils « ne bénéficient pas d’allégement de service ». Par exemple, selon Thierry Ananou, « À Paris, un conseiller pédagogique doit assister à trois heures de cours dans la classe de son stagiaire par semaine sur ses 18 heures de service ». Les conseillers pédagogiques se verront peut-être obligés d’évaluer les stagiaires, s’inscrivant là dans une « position hiérarchique » qui fait d’eux des « émissaires du rectorat » et non plus des "collègues formateurs", selon le Snes.

Les syndicats demandent l’inscription de « toutes ces questions » aux CTPA de mai, prévus dans les prochains jours dans les trois académies, et Thierry Ananou précise : « Nous pouvons d’ores et déjà l’annoncer, il est probable que la rentrée 2010 ne se fasse pas tout à fait normalement en Île-de-France », d’autant plus que « contrairement à l’affichage électoral, les trois académies continuent de perdre des postes […] Les rectorats ne prennent pas en compte les suppressions de postes de stagiaires. »

Mais, selon le communiqué du Snes, « à la différence des années précédentes, le renouveau démographique, après le premier degré, atteint le secondaire : les effectifs scolaires sont attendus en hausse de 0,5 % sur les trois académies, écrit le Snes dans un communiqué (« + 0,7 % en collège, dont + 1,1 % à Paris, +1,2, % à Créteil et +0,2 % à Versailles tout particulièrement en sixième »).

C’est pourquoi le Snes, le Snep et le Snuep d’Île-de-France appellent à un rassemblement parisien mercredi 19 mai au métro Sèvres-Babylone (VIIe arrondissement) pour « la défense de la formation des maîtres ». Pour cette journée, les syndicats franciliens de la FSU comptent sur le soutien local de la « CGT-Éduc’action », de « SUD-Éducation » et du « Snalc-CSEN ».

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Académie de Rouen : certains informations ont été divulguées concernant les conditions d’affectation des futurs stagiaires (18 mai 2010, source : collègue de la FSU).

Les stagiaires n’ont pas de master mais perdent quand-même le bénéfice de la formation professionnelle). Ces conditions sont décidées dans chaque académie, sans cadre national !

- Dans le 1er degré, les stagiaires sont affectés dans les "brigades de remplacement" : ils n’auront donc pas la responsabilité d’une classe à l’année mais interviendront en tant que remplaçants dans différentes classes, de la petite section de maternelle au CM2.
- Dans le second degré, le rectorat bricole et fait se succéder des professeurs ou des étudiants non formés devant les mêmes classes : pour que les stagiaires (177 dans l’académie) ne se retrouvent pas avec un service complet à 18H dès la rentrée, on les place en doublette jusqu’à la Toussaint avec un enseignant partant en retraite au cours du 1er trimestre ou avec un remplaçant, puis le stagiaire est à temps complet, puis il a à nouveau une période de formation au mois de mars au cours de laquelle il libère la moitié de ses classes pour lesquelles il est remplacé par un étudiant en M2 ("stage 108H").

Comme la formation professionnelle est réduite à la portion congrue, c’est sur les épaules des "tuteurs" (le "compagnonnage" selon le ministère) que reposera la responsabilité d’épauler les jeunes collègues en difficulté. Le Snes en particulier mène donc une campagne pour refuser d’assumer cette responsabilité.

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- Un exemple instructif sur les conséquences de la masterisation : compte rendu de l’audience à l’Inspection Académique, Bobigny (6 Mai 2010).

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- Appel académique du SNES envoyé à l’ensemble des adhérents concernant la Formation des stagiaires : "Affectation des stagiaires, le Recteur choisit le pire ..." (4 mai 2010)

Dans le cadre de la préparation de la rentrée, le recteur a annoncé son projet d’organisation de l’année de formation des stagiaires reçus aux concours 2010.

Pour les enseignants stagiaires en collège, lycée et LP, il prévoit :

* de les affecter à temps plein sur les postes bloqués,

* de leur faire faire leur temps d’enseignement (18h pour les certifiés, 15h pour les agrégés) du lundi au jeudi,

* qu’ils soient "libérés" le vendredi pour suivre la formation à l’IUFM et/ou à l’université,

* qu’une plage d’au moins 6 heures soit aménagée dans les emploi du temps du stagiaire et du tuteur pour leur permettre d’aller dans la classe l’un de l’autre.

Pour les CPE, les modalité de formation sont différentes car eux aussisont comptés comme des moyens à temps plein et que près de la moitié des stagiaires sont prévus dans des établissements où ils seront seuls.

Cette organisation n’est pas envisageable. Elle sacrifie la formation des stagiaires et l’année scolaire des élèves qui leur seront confiés. Il s’agit d’une réelle mise en danger des collègues que nous ne pouvons accepter !

Le SNES avec la FSU a pris l’initiative de lancer un appel académique avec l’ensemble des organisations syndicales et la FCPE des pays de la Loire pour exiger :

* le retrait de la réforme de mastérisation,

* le rétablissement des postes bloqués pour l’affectation des stagiaires,

* le retour aux conditions actuelles de formation,

* que les stagiaires soient affectés dans les établissements où un tuteur volontaire pourra les prendre en charge.

Il est urgent, dans tous les établissements, de prendre collectivement position contre cette réforme du recrutement et de la formation en refusant d’être tuteur dans ces conditions et en le faisant savoir au recteur pour qu’il revienne sur sa décision.

L’intersyndicale et la FCPE appellent à un rassemblement académique le 19 mai à 15h au rectorat pour porter nos revendications.

Vous pouvez télécharger le modèle de pétition proposé, ou élaborer une motion propre à votre établissement. Toues les pétitions/motions pourront être portées au rectorat le 19 mai.

L’affectation des stagiaires sur des temps plein est la négation complète de ce que nous défendons avec l’ensemble de la profession : ENSEIGNER EST UN METIER QUI S’APPREND !

La réforme Chatel/Pécresse du recrutement et de la formation des maîtres fait l’unanimité contre elle.

Elle doit être retirée sans délais et un collectif budgétaire doit permettre de rétablir pour la rentrée 2010 les conditions de formation actuelles.

Voir aussi le détail des mesures prévues pour la rentrée 2010 et les échos des établissements sur le site du SNES.

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Des lettres types de refus de compagnonnage de stagiaires à plein temps circulent dans plusieurs académies. Voir la lettre de refus des stages diffusée par des collègues de l’académie de Créteil, et la lettre de refus du compagnonnage adressée au rectorat ou aux inspecteurs de Créteil (information du 13 avril 2010).

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- Mise en place des stages dans l’académie de Nantes. Information émanant de Claire Pontais professeur d’EPS, responsable nationale du syndicat des professeurs d’EPS (SNEP) :

Lors de l’audience intersyndicale FSU (SNES+SNEP)-UNSA-FO-SGEN du vendredi 09 avril avec le Recteur, ce dernier a annoncé que les professeurs stagiaires seraient affectés sur des services de 18h pour les PLC, 20h pour les P EPS et 35 h pour les CPE, dés le 1er septembre, et ce dans des établissements sur des postes bloqués. Leur formation se ferait donc en dehors des obligations de service. Les chefs d’établissement doivent leur libérer le vendredi pour suivre la formation à l’IUFM entre la Toussaint et Pâques.

Le Recteur justifie ce dispositif par le refus des enseignants à prendre des heures supplémentaires (cette académie est celle qui en prend le moins) : du coup, dans le cadre d’une enveloppe budgétaire serrée, il ne peut dégager des moyens pour les stagiaires ; il explique qu’il ne peut affecter les stagiaires sur des services de 12h parce que "les enseignants ne veulent pas prendre les HSA" (!). (12 avril 2010).

Réactions : motion des maîtres formateurs de l’Académie de Nantes (12 avril 2010).

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On peut aussi trouver des liens vers des lettres types de refus de stage sur des sites syndicaux (info du 13 avril 2010) :

- Modèle de lettre par équipe disciplinaire aux inspecteur pour refuser d’être tuteur du Snes de Créteil.

- Pétition académique SNES - SNEP - SNUEP Versailles : Stagiaires, titulaires, tuteurs, élèves ne paieront pas la note de la suppression des emplois de stagiaires !

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- Mise en place des stages à Créteil : « Je n’ai pas retenu l’idée d’un remplacement des stagiaires par des étudiants de M2 ».

« Je n’ai pas retenu l’idée d’un remplacement des stagiaires par des étudiants de M2 » : explications du recteur William Marois sur le système des stages mis en place à Créteil (24 mars 2010, source AEF), auxquelles fait écho un Appel au refus des stagiaires dans l’Académie de Créteil par la cité scolaire Olympe de Gouges, accompagné d’une lettre type à envoyer au rectorat (24 mars 2010).

Lire en contrepoint les communiqués de la CGT Educ-Action de Créteil : Affectation des stagiaires du 1er et du 2nd degré à la rentrée 2010 : catastrophe annoncée ! (24 mars 2010).

Lire aussi le communiqué du Snes de Créteil : Organisation de l’année de stage pour les lauréats des concours : les dispositions envisagées par le Recteur sabordent l’entrée dans le métier ! (24 mars 2010).

Le dispositif évoqué par Marois s’articule autour de trois volets inscrits dans le tiers temps de service consacré à la formation : une période d’accueil et d’intégration avant la rentrée ; un enseignement devant les élèves avec un accompagnement par un professeur chevronné ; un temps de formation hebdomadaire groupée.

- pour le second degré, les professeurs stagiaires seront accueillis à partir du 25 août dans leur académie par les inspecteurs : ils bénéficieront alors d’une information pédagogique et matérielle (sur le logement, la mutuelle, le traitement) et ils devraient ensuite prendre contact avec leur chef d’établissement le 27 août.

Les stagiaires feront leur rentrée sur des supports à plein temps (18h pour les certifiés et 15h pour les agrégés). Jusqu’à la fin octobre, ils seront accompagnés par un tuteur, choisi par les corps d’inspection et les chefs d’établissement, un jour par semaine, puis pendant deux semaines au deuxième trimestre. Les stagiaires bénéficieront aussi de 72h de formation groupée à l’année, à raison d’une journée à une demi-journée de formation hebdomadaire. Selon l’organisation de l’établissement, les stagiaires effectueront 16h ou 18h, ceux qui effectuent 16h étant payés en heures supplémentaires et les autres déchargés.

- pour le premier degré, même système, puis les stagiaires, nommés en surnombre, exerceront jusqu’à la rentrée des vacances de la Toussaint en co-responsabilité dans la classe d’un collègue expérimenté. Début novembre, ils seront affectés à temps plein sur des postes, de préférence des remplacements de longue durée (congé maternité etc.). Toute l’année, les stagiaires seront encadrés par des EMF, et bénéficieront de sessions de formation organisées par les inspections d’académie.

- une série de postes au mouvement seront protégés pour les stagiaires du second degré, tandis qu’un travail de repérage sera effectué par les inspections dans le premier degré, pour répondre aux craintes de certaines organisations syndicales que ce système ne bloque le mouvement.

- Mais le mouvement de refus des stagiaires s’amplifie dans l’Académie : Appel au refus des stagiaires dans l’Académie de Créteil par la cité scolaire Olympe de Gouges, et lettre type à envoyer au rectorat (24 mars 2010).

- Voir aussi la lettre ouverte des professeurs-stagiaires de l’Académie de Créteil.

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- Mise en place des stages à Grenoble : les stagiaires seront remplacés par des étudiants en M2. Courrier du rectorat du 9 mars 2010 (9 mars 2010).

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- Projet d’arrêté portant sur le cahier des charges de la formation des maîtres, avec le référentiel de compétences des professeurs en annexe (présenté aux représentants des différents syndicats de l’Éducation nationale : FSU, SE-Unsa, Sgen-CFDT, Snalc-CSEN, CGT-Éduc’action, Fnec-FP-FO, Snetaa-EIL). L’arrêté devrait être publié à la fin du mois de mars (16 mars 2010)

Voir les principaux points sur la page "Front ministériel) :

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- Note de cadrage du Ministère de l’Education Nationale "Dispositif d’accueil, d’accompagnement et de formation des enseignants stagiaires des premiers et seconds degrés et des personnels d’éducation stagiaires" pour la rentrée 2010 (25 février 2010).

Communiqué du SNES-UP : "Accompagnement et formation des stagiaires : retour 50 ans en arrière !" (1er mars 2010).

Communiqué du SE-UNSA : Formation des enseignants : le bricolage continue (1er mars 2010).

Chronique de Philippe Watrelot : "Accueil des enseignants stagiaires : encore plus aberrant", blog "Chronique Education" (1er mars 2010).

Compte-rendu de l’audience du Secrétaire Général du SNPI-FSU (Syndicat National des Personnels d’Inspection membre de la FSU) à la
Direction générale des ressources humaines du Ministère de
l’Éducation nationale du 16 février 2010, qui concernait la mise en
œuvre des nouvelles modalités de formation et d’affectation des
professeurs-stagiaires du 1er et du 2nd degrés
, ainsi que le courrier que le SNPI lui a adressé (19 février 2010).

Lettre ouverte des professeurs-stagiaires de l’Académie de Créteil (16 février 2010).

Quelques communiqués inquiétants émanant de sections locales du Snes, indiquent que les stagiaires néo-titulaires seront affectés sur un service de 18h.

Dans une conférence de presse du 13 janvier 2010, le Snes-FSU indiquait que les recteurs allaient « être obligés d’utiliser les stagiaires post-concours » dont « il est aujourd’hui question de globaliser l[e] temps de formation » Cela serait déjà acté dans les académies de Créteil, Versailles, Orléans, Montpellier et Nice.

- Communiqué de presse commun SNES-SNEP sur les conditions de stages prévues à la rentrée pour les reçus au concours, notamment pour les PLC (10 février 2010).

- Académie de Lyon : mise en place et calendrier des stages, notamment en responsabilité en M2 (19 janvier 2010).

- Académie d’Aix-Marseille : une dépêche indique que les enseignants stagiaires seront remplacés quand ils partiront en formation, pourquoi pas par des étudiants de M2 devant effectuer leur stage en responsabilité, a déclaré Jean-Paul de Gaudemar, recteur de l’académie d’Aix-Marseille, lors d’une conférence de presse vendredi 22 janvier 2010. A partir de la rentrée scolaire 2010, les lauréats aux concours enseignants passeront pendant leur première année d’exercice deux tiers de leur temps dans les classes et un tiers en formation. Les modalités de l’organisation des stages en M2 et le contenu et l’organisation du tiers de temps de formation pour les enseignants stagiaires doivent encore être précisés (22 janvier 2010).

- Lettre du MEN au SNUipp concernant les stages (22 janvier 2010).
NB : il y aura un regroupement des lauréats des concours de professeurs des écoles et des CAPES avant la rentrée pour se familiariser avec leur futur métier, mais sans précisions sur les responsables ou la durée de ce regroupement. Les stagiaires PE exerceront ensuite en pratique accompagnée jusqu’aux vacances de la Toussaint et seront placés dans les classes "d’enseignants expérimentés", qui ne sont pas définis. Rien n’est dit sur le reste de l’année : seront-ils ensuite affectés dans des classes à temps plein, notamment comme titulaires remplaçants ?

- Un communiqué du SNES de Créteil évoque la préparation de la rentrée et la mise en stage des lauréats au CAPES 2010 et établit un bilan du 1er CTPA (Comité Technique Paritaire Académique) du nouveau recteur de l’académie de Créteil, W. Marois (13 janvier 2010).

- un communiqué du SNES de Lille intitulé "Scandaleux !!! Affectation des stagiaires 2010", publié après le CTPA, évoque également un service à 18h, avec des périodes de formation permise par le remplacement par les stagiaires "à 108h" préparant le concours. Information donnée dans un mail : "d’après les informations qui nous ont été données à l’IUFM de Lille, c’est également ce genre de dispositif qui serait envisagé dans l’Académie de Lille, à 1 détail près, lourd de conséquences pour le stagiaire. Le tuteur ne serait pas en permanence avec le stagiaire entre septembre et la Toussaint. Il garderait le même type de service qu’actuellement. A savoir ses classes, plus des visites "de temps en temps" au stagiaire, mais la plupart du temps, les stagiaires seraient seuls avec leurs classes. Au delà de son absurdité, ce nouveau système me semble dangereux pour les stagiaires […] d’année, il est impossible de commencer dès la première année avec un service à 18h. L’énergie dépensée lorsque l’on donne ses premières heures de cours, la lenteur dans la préparation des cours et surtout les problèmes de gestion de classe, inévitables entraînent une fatigue physique et morale impressionnante. Tous les stagiaires à qui j’ai pu parler sont d’accord sur le fait qu’il nous aurait été inenvisageable de faire 18h dès septembre. De plus faire partir le stagiaire en stage et lui faire quitter sa classe quand les choses commencent à s’arranger, pour le remplacer par quelqu’un qui se retrouvera confronté aux mêmes problèmes que lui est également dangereux puisqu’il faudra après Pâques "récupérer" une classe ou de nouveaux problèmes de gestion de classe se seront installés. (14 janvier 2010).

- Même situation dans l’Académie de Montpellier. Voir le mail du Snes de Montpellier mis en ligne sur Fabula : Formation des maîtres : une décision hallucinante ! (14 janvier 2010).
Chèr(e) collègue,

Décidément, le ministère ne sait plus qu’inventer pour supprimer des postes. Lire la suite.

- à Rouen : échos rapides du CTPA du 18 janvier : pour ce qui concerne l’affectation des futurs lauréats des CAPES l’an prochain, le recteur n’a pas voulu préciser les hypothèses sur lesquelles ses services travaillent mais il semble que le schéma présenté à Créteil et Lille pourrait bien être retenu dans l’académie : nomination des néo-enseignants avec un service plein (18H), période de formation groupée de 5-6 semaines pendant laquelle ils pourraient être remplacés par des étudiants préparant les concours (stages 108H).

A suivre : les autres académies où ce qui est mis en place à Créteil, Lille et Montpellier sera la règle.

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TEXTES, MOTIONS, APPELS CONCERNANT LES STAGES :

- Texte de SLU : "CECI N’EST PAS UN STAGE". Analyse de SLU concernant l’organisation des stages actuellement prévue par le Ministère de l’Education Nationale dans la réforme de la formation des enseignants et de ses conséquences pour les personnels du supérieur, les étudiants, les collègues des établissements primaires et secondaires, et les élèves et leurs parents (9 novembre 2009).

- Stages : pourquoi 108 heures ? Analyse de Jean-Didier Zanos (U. de Rouen) (12 octobre 2009).

- Refus des stages en Poitou-Charente : lettre de l’intersyndicale FSU envoyée dans chaque école et établissement de l’ Académie de Poitiers et lettre de l’intersyndicale FSU Poitou-Charentes envoyée à la rectrice et aux IPR (3 décembre 2009).

- Motion unitaire sur les stages en responsabilité proposée par le SNUIPP, le SE et le SGEN (23 novembre 2009).

- Texte sur les stages adopté par l’intersyndicale 76 - Seine-Maritime (20 novembre 2009).

- Texte du CDFD FSU 76 : Le Comité Délibératif Fédéral Départemental de la FSU76, réuni le 9/11/09, a débattu de la mise en place des stages 108H dans le 1er et le 2nd degré par le rectorat de l’académie de Rouen.
Malgré le report d’une année de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants, le ministère de l’éducation nationale a publié le 20 août une circulaire instaurant des stages pour les étudiants inscrits aux concours dans le cadre de "dispositions transitoires".
Cette circulaire est inacceptable car au lieu de permettre une véritable formation professionnelle, elle tend à utiliser les étudiants comme moyens de remplacement.
La FSU76 s’oppose en particulier à tout exercice en responsabilité de missions d’enseignement par des étudiants, elle rappelle son attachement aux stages de formation (observation et pratique accompagnée).
Par ailleurs, la FSU76 rappelle son exigence de maintien pour les lauréats aux concours 2010 de l’année de professionnalisation dans les conditions actuelles (1/3 en stage en responsabilité, 2/3 en formation).
Par conséquent, la FSU 76 demande au rectorat de renoncer à la mise en œuvre de stages en responsabilité pour les étudiants inscrits aux préparations aux concours d’enseignement du 1er et du 2nd degré.
La FSU appelle les tuteurs et les maîtres formateurs à s’opposer collectivement à l’organisation de ces stages qui conduiraient à utiliser les stagiaires ou les tuteurs comme moyens de remplacement ou d’enseignement.
Parallèlement, la FSU 76 proposera aux autres organisations syndicales des personnels, des étudiants et aux fédérations de parents d’élèves de mener une campagne d’information auprès des étudiants afin d’expliquer en quoi ces stages sont une atteinte à la qualité même de l’enseignement, et pour rappeler l’exigence de la FSU de véritables pré recrutements et d’une réelle allocation d’autonomie pour les jeunes, leur permettant de réaliser leurs études dans de bonnes conditions
. (09 novembre 2009)

- Motion contre les stages des coordonnateurs de Capes de Rouen (3 novembre 2009).

- Motion votée à l’unanimité par la FSU 76 (Seine Maritime) pour s’opposer à la mise en œuvre des stages 108H : "La FSU76 s’oppose en particulier à tout exercice en responsabilité de missions d’enseignement par des étudiants. Elle rappelle en outre son attachement aux stages de formation (pratique accompagnée)." (9 novembre 2009).

Elle rappelle son exigence de maintien pour les lauréats aux concours 2010 de l’année de professionnalisation dans les conditions actuelles (1/3 en stage en responsabilité, 2/3 en formation).

Par conséquent, la FSU76 demande au rectorat de renoncer à la mise en œuvre de stages en responsabilité pour les étudiants inscrits aux préparations aux concours d’enseignement du 1er et du 2nd degré.

- Motion contre les stages votée par les coordonnateurs de Capes de Rouen (3 novembre 2009).

L’Université de Rouen a organisé le 3 novembre à la demande du Rectorat (qui n’avait délégué personne) une réunion des coordinateurs des préparations au CAPES, au CAPET et à l’agrégation pour leur faire modifier en catastrophe les calendriers de l’année universitaire en cours. Le but était d’y intégrer 4 semaines d’affilée des stages, 2 semaines en observation (qui existent déjà à d’autres périodes pour la plupart des préparations) et 2 semaines en responsabilité (y compris remplacement ). Refus de la plupart. Une motion a été rédigée. Lire la suite

- Motion sur l’emploi de stagiaires pour remplacer des titulaires votée (à l’unanimité moins une abstention) par le conseil d’école de la maternelle G. Thill, Paris 19e (6 novembre 2009) :

« Le conseil d’école s’élève contre la mise en place, au niveau national, d’un système de remplacement ayant recours à des étudiants possédant une Licence indifférenciée, à la place d’un enseignant titulaire. Jusqu’alors ce type de remplacement était assuré par des personnes se destinant à l’enseignement, ayant fait une année d’IUFM et suivi des stages d’observation dans des écoles ; nous refusons que les enfants soient confiés à des étudiants sans formation pédagogique, sans expérience ni connaissance précise des programmes, sans préparation à la gestion de groupes, et qui devront assurer seuls des apprentissages, dans le cadre des "stages de 108h" décidés par le ministère de l’Education Nationale.
Nous estimons que nos enfants ont droit à un enseignement de qualité, assuré par du personnel formé à cet effet et lauréat d’un concours national, et qu’ils n’ont pas à être victimes de choix budgétaires".

- Lettre rédigée par des parents d’élèves membres du Collectif de Tournon -07 (Défense de l’école publique). Les parents d’élèves d’une classe de CE2 de l’école du Quai ont écrit à l’Inspection pour exprimer leur refus que leurs enfants se retrouvent pendant 1/4 du temps scolaire hebdomadaire devant des non-enseignants non formés. Sans remettre en question les qualités et la motivation de la personne remplaçant l’enseignant titulaire un jour par semaine, ils expriment leur inquiétude de voir leurs enfants "confiés à une vacataire qui n’a eu aucune formation pédagogique, qui devra assurer des apprentissages en toute autonomie alors qu’elle n’a aucune expérience ni connaissances précises des programmes demandés, et sera remplacée par d’autres vacataires en cours d’année". Ils demandent donc que leurs enfants aient droit à un enseignement de qualité, assuré par du personnel formé à cet effet (23 octobre 2009).

- Motion sur les stages adoptée par 13 enseignants de l’école élémentaire A.Briand, Lyon (19 octobre 2009).

- motion votée au Conseil d’Ecole de l’IUFM de Reims sur les stages en responsabilité (7 octobre 2009).

- communiqué de la section académique du SNES de Lille appelant à refuser la mise en place des stages : "Formation des enseignants : alerte ! Les étudiants ne doivent pas devenir des moyens d’enseignement." (25 septembre 2009).

- Motion présentée par les représentants des personnels du Conseil d’école de l’IUFM de Basse-Normandie (mardi 22 septembre 2009).

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- MISE EN PLACE DES STAGES PAR LES RECTORATS :

- Mise en place des stages dans l’Académie de Clermont-Ferrand. Courrier du rectorat de l’Académie intitulé "Organisation des stages pour les étudiants en master se destinant aux métiers de l’enseignement. Année 2009/2010. Et document de l’Université Blaise Pascal / IUFM d’Auvergne intitulé Charte pour le stage en responsabilité second degré. Mesures transitoires 2009-2010 (06 janvier 2010).

- Académie de Toulouse : mail du rectorat concernant l’ "Inscription des étudiants préparant un concours de recrutement de personnel enseignant, conseiller principal d’éducation ou professeur documentaliste pour l’obtention d’un stage dans une unité d’enseignement de l’académie de Toulouse" et informations indiquées sur le serveur de l’IUFM Midi-Pyrénées, comprenant "Tous les renseignements relatifs à l’organisation de ces stages dans l’académie de Toulouse (Textes réglementaires, circulaire académique, modalités pratiques d’organisation…)" et "Un formulaire à renseigner pour préciser votre position concernant l’inscription à ces stages : Nature du stage demandé, souhaits d’affectation" (1 décembre 2009).

- Lettre du Rectorat de Créteil sur l’ "amélioration des pratiques liées au remplacement" (18 novembre 2009). Voir aussi l’article "Enseignants absents : débordé, le recteur de Créteil « fait les fonds de tiroir »", par Louise Fessard, site Mediapart (28 novembre 2009).

- Académie de Rouen : courrier envoyé par le rectorat aux candidats des concours enseignants 2010 (20 novembre 2009).

- Académie de Lyon : mail du rectorat concernant l’ "Organisation des stages pour les étudiants en master métiers de l’enseignement" accompagné d’une note (10 novembre 2009).

- Académie de Paris : Information sur le site de l’IUFM de Paris IV intitulée "Stage en établissement scolaire 2009-2010" (4 novembre 2009).

Y AURA-T-IL GÉNÉRALISATION DANS TOUTES LES ACADÉMIES D’UNE MISE EN STAGE DES NÉO-TITULAIRES DU CAPES SUR UN SERVICE DE 18H, AVEC UNE FORMATION ÉVENTUELLE, PAS ENCORE CLAIRE QUANT À SON FORMAT, "PERMISE" PAR LEUR REMPLACEMENT PRÉVU PAR LES STAGES DE 108H DES ÉTUDIANTS PRÉPARANT LES MASTER/CONCOURS ?