Accueil > Le mouvement de 2009 > Motions budgets > Motion du Congrès de l’Université de Saint-Etienne (13 janvier (...)

Motion du Congrès de l’Université de Saint-Etienne (13 janvier 2009)

vendredi 16 janvier 2009, par Elie

Le congrès, réuni le 13 janvier 2009, a adopté la motion suivante

Concernant la dotation 2009, nous dénonçons la hausse en trompe l’œil
annoncée de 5,6 %, plus faible que la moyenne des autres universités. De
plus, l’UJM était jusqu’alors considérée comme sous-dotée en postes.
Nous nous étonnons qu’elle se retrouve, dans le nouveau système de
répartition des moyens, en situation de sur-dotation, avec l’obligation
de rendre trois postes en plus des trois supprimés par la loi de
finances 2009, obligation qui nous contraindrait à remplacer des emplois
publics de fonctionnaires par des emplois contractuels de droit privé.
Nous contestons ce système de répartition, fondé sur des critères pour
le moins arbitraires et utilisant des données opaques. Cette dotation,
en décalage avec celle de nos partenaires du PRES de Lyon, bafoue
l’identité de notre établissement, université pluridisciplinaire, qui
joue un fort rôle d’ascenseur social. Nous refusons aussi le calendrier
ministériel, qui nous met devant le fait accompli en nous communiquant
notre dotation après le vote du budget 2009 par le CA, ce qui contredit
le principe de l’autonomie proclamée.

Concernant le projet de réforme des statuts des enseignants-chercheurs,
nous sommes conscients que le décret de 1984 comporte des dispositions
qui ne sont plus adaptées aux réalités actuelles du métier, et notamment
qu’il ne prend pas en compte les multiples tâches qui sont aujourd’hui
celles des enseignants-chercheurs. Ce projet de décret, élaboré dans la
précipitation, sans concertation avec la communauté universitaire, est
en l’état inacceptable. Nous demandons que les instances nationales
définissent des critères d’évaluation des tâches pédagogiques,
administratives et de recherche, ceux-ci ne pouvant être laissés à la
discrétion du conseil d’administration. Nous demandons également une
contractualisation individualisée, librement établie entre
l’enseignant-chercheur et son établissement, précisant l’orientation de
son activité sur la durée du contrat quadriennal.

Concernant la masterisation de la formation des enseignants, nous
comprenons l’utilité d’une réforme de la formation et du recrutement des
enseignants. Nous constatons cependant que ce nouveau dispositif vide
les concours de leur contenu disciplinaire, augmente d’un an la durée
d’études non rémunérées et supprime l’année de stage. Nous constatons
également qu’il bouleverse le fonctionnement de nombre de filières et
appelle un travail de recomposition de leurs formations qui demande du
temps et de la réflexion. Le Congrès de l’UJM demande donc de véritables
discussions pour l’amélioration de la formation des enseignants, faute
de quoi il considère que l’établissement devrait demander à l’ensemble
des universités partenaires du PRES de suspendre notre participation à
une entreprise qui ne peut que s’enliser dans l’improvisation.