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Choc de simplification #8 : Le front Ouest – Message du président de l’université Versailles-Saint-Quentin (UVSQ) à l’attention des personnels, 29 avril 2013.

mardi 30 avril 2013, par Jara Cimrman

Courrier du président de l’université Versailles-Saint-Quentin (UVSQ) à l’attention des personnels. (Les passages en gras sont conformes au texte original.)

Chers collègues,
Comme de très nombreuses universités en France, l’UVSQ est confrontée à de sérieuses difficultés budgétaires. La présentation du bilan financier 2012 au Conseil d’administration du 26 mars 2013 a en effet fait apparaître un déficit de 5,5 millions d’euros. Cette situation budgétaire nécessite des mesures vigoureuses si nous voulons rester maîtres de notre destin.
Les causes de ce déficit sont principalement de trois ordres.
D’abord, l’écart se creuse entre notre ambition légitime de poursuivre le développement de nos activités d’enseignement et de recherche et la sous-dotation accrue de l’Etat. Aujourd’hui, il apparaît que l’impact de notre forte croissance a sans doute été sous-estimé : pour compenser la sous-dotation en postes (148, à l’heure actuelle) et accompagner l’essor de nos activités, de nouveaux personnels ont été recrutés sur ressources propres, fragilisant l’équilibre budgétaire.
Ensuite, le passage aux Responsabilités et Compétences Elargies en 2010 n’a pas été accompagné par l’Etat de l’octroi de moyens supplémentaires. L’UVSQ a dû faire face à de nouvelles dépenses qui étaient auparavant intégralement prises en charge par l’Etat : l’évolution de carrière - dont les promotions - et le versement des indemnités de chômage. Ces nouvelles dépenses non compensées par l’Etat constituent un poids budgétaire supplémentaire à hauteur d’un million d’euros par an. En deux ans, seule la moitié de l’augmentation de la masse salariale de l’UVSQ a été financée par le Ministère !
Enfin, notre dynamique de développement a justifié des investissements très importants : d’une part, la construction des bâtiments et les équipements pour l’OVSQ et l’UFR des Sciences de la Santé, et, d’autre part, le contrat de partenariat énergétique de l’université (qui pourra se montrer rentable dans plusieurs années mais qui, aujourd’hui, engendre un coût).
Les causes du déficit sont donc à la fois conjoncturelles et structurelles. Comme vous le savez, les comptes doivent être équilibrés pour que l’université conserve son autonomie, et ne fasse pas l’objet d’une mise sous tutelle du Recteur. La situation nous impose de prendre des mesures strictes mais justement réparties, en tenant compte, autant que faire se peut, de la situation réelle. Dans l’intérêt de tous, il est impératif d’éviter des coupes budgétaires qui seraient arbitrées en dehors de l’université.
Avec l’équipe de direction, j’ai présenté une série de mesures au comité des directeurs de composantes lundi 22 avril. Chaque directeur a été reçu ou le sera, afin d’affiner de manière concertée les dispositions envisagées. Ces mesures seront ensuite présentées et débattues en Conseil d’administration, le 28 mai. Une DBM (Dotation Budgétaire Modificative) permettra d’acter des économies budgétaires d’urgence.
Cependant, ces mesures conjoncturelles doivent, si nous voulons retrouver un équilibre budgétaire solide et pérenne, être poursuivies par des mesures structurelles et pluri-annuelles. Nous devons réduire notre déficit en comprimant nos dépenses et en augmentant nos recettes.
Je fais appel à chacune et à chacun d’entre vous afin que nos efforts aboutissent à un redressement de la situation. Dans un contexte de sous-engagement de l’Etat, je suis sûr que l’ensemble de la communauté comprendra l’urgente nécessité, désormais, à trouver des recettes qui n’engendrent pas de nouvelles dépenses pour l’université.
L’ensemble des mesures -et en premier lieu la réduction des dépenses- permettra de sauvegarder l’emploi comme je m’y suis engagé. Je souhaitais vous informer directement de la situation financière de l’université et vous assurer de l’entière mobilisation de mon équipe au service de l’intérêt collectif.
Bien à vous,
Jean-Luc Vayssière, Président de l’UVSQ