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Les Langues se délient à Paris 3 - Décembre 2013

lundi 9 décembre 2013, par Louise Michel, Mademoiselle de Scudéry

Motion du conseil du Département d’études germaniques de l’Université Sorbonne Nouvelle -Paris 3, 9 décembre 2013.

Motion adoptée par l’Assemblée Générale du département Monde anglophone, jeudi 5 décembre 2013.

Motion adoptée par le Département d’Etudes Italiennes et Roumaines, 5 décembre 2013.

Motion de l’Assemblée générale du Département Études ibériques & latino-américaines (UFR LLCSE) de l’université Sorbonne Nouvelle, 28 novembre 2013.

Motion adoptée à l’institut de communication de la Sorbonne Nouvelle, 26 novembre 2013

Motion du conseil du Département d’études germaniques de l’Université Sorbonne Nouvelle -Paris 3

réuni le 9 décembre 2013

Adoptée à l’unanimité

Concernant le projet de nouvelle nomenclature des diplômes
Indépendamment du problème de calendrier, qui nous oblige à revoir nos nouvelles maquettes à moins d’un an de leur mise en place (avec les problèmes que cela entraîne à différents niveaux : publication des brochures d’information, lisibilité, précision et attractivité de l’offre sur APB), nous constatons que la mention LLCER ne satisfait en rien aux exigences de lisibilité mises en avant par le ministère. Au contraire, cette nomenclature pose un problème de visibilité et de lisibilité (de la langue étudiée, mais aussi des différents parcours) pour les étudiants, pour les employeurs et risque de freiner la mobilité étudiante à l’étranger, pourtant très importante pour les étudiants en LLCE. Cet intitulé de mention ne correspond pas aux standards internationaux, en particulier européens, et risque donc de freiner considérablement la mobilité étudiante autant entrante que sortant. Enfin, il pose également un problème majeur pour les nombreux cursus intégrés (bi- voire trinationaux) déjà mis en place, notamment pour les cursus franco-allemands soutenus par l’Université franco-allemande.
Nous demandons donc que chaque langue ou aire linguistique fasse l’objet d’une mention spécifique ou, à défaut, le maintien du niveau spécialité comme c’est le cas actuellement pour la mention LLCE.

Concernant le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs
Nous constatons que ce projet maintient le principe d’une évaluation périodique et la possibilité d’une modulation des services, deux aspects contre lesquels une grande majorité de la communauté universitaire s’était mobilisée en 2009. Nous rappelons que ceci, dans une période de difficultés budgétaires des établissements et en particulier de gel des postes induits par le désengagement de l’État, ne peut mener qu’à une généralisation de la modulation des services à la hausse pour toutes et tous. La conséquence en serait un amoindrissement des activités de recherche mais aussi de l’investissement des enseignant-e-s-chercheur-se-s dans les tâches administratives. Ceci se répercuterait donc également sur les conditions de travail des personnels BIATSS, déjà en nombre insuffisant et surchargés.
Nous demandons donc le retrait de ce projet de décret, qui ne correspond en rien aux attentes des personnels des universités.

Concernant la transformation du PRES Sorbonne Paris Cité en université unifiée :
Nous demandons, comme le CA s’y est engagé le 27/09, « que soient étudiées plus précisément dans les instances de concertation internes de notre établissement ainsi qu’à la commission de concertation sur l’organisation de l’université unifiée (CCOU) toutes les options institutionnelles de regroupement ouvertes par la loi » et que soit mise en place une « méthode permettant à l’ensemble de la communauté universitaire de participer à la consultation ». Comme d’autres départements, nous souhaitons la tenue d’un débat approfondi sur l’option d’une confédération, dont le principe, le contour et les modalités devront être clairement précisés au préalable, et nous rappelons qu’un second principe, celui de subsidiarité, devra être pleinement respecté dans la nouvelle structure, à tous les niveaux, y compris celui des départements.


Motion adoptée par l’Assemblée Générale du département Monde anglophone

qui s’est tenue le jeudi 5 décembre 2013

Le département du Monde Anglophone, réuni en assemblée générale le 5 décembre 2013, exprime sa vive inquiétude devant les évolutions annoncées ces derniers mois pour notre Université. La création de la Communauté d’Universités et d’Etablissements Sorbonne Paris Cité, déjà actée par transformation du Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur en juillet dernier, conduit à des diplômes de site, à une contractualisation globale, et à des risques élevés sur le maintien des flux étudiants à l’intérieur de cette Communauté. Le passage aux Responsabilités et Compétences Elargies a engendré une situation financière aggravée d’année en année, du fait d’une réduction constante des moyens affectés, en parallèle avec une augmentation des missions. Le travail sur les accréditations se fait à l’aveugle, sous des injonctions contradictoires des autorités de tutelle.

- L’Assemblée générale, tout d’abord, se déclare opposée à tout processus de fusion autour de Sorbonne Paris Cité, et demande que tous les efforts soient faits, pour limiter la dévolution de pouvoir de notre (ex) Université à cet organisme, et pour maintenir un principe de subsidiarité. L’Assemblée générale demande qu’une concertation sincère soit organisée rapidement à ce propos.

- Elle demande que des chiffrages précis soient réalisés, et diffusés publiquement, afin de mettre en lumière l’ampleur des sous-dotations actuelles par rapport aux missions exigées, et que tous les efforts soient faits pour combattre cette évolution. Elle proteste contre toute tentative visant à faire payer ces sous-dotations par les personnels enseignants et administratifs, en augmentant leur charge de travail à coût constant. Elle proteste également contre la dégradation des conditions de travail déjà subies par ces personnels ces dernières années.

- Elle déplore que les autorités de tutelle continuent à lancer des réformes incessantes, brouillonnes et vécues comme arbitraires, et qu’elles généralisent des pratiques pyramidales, sans pour autant pouvoir encadrer leur application par des instructions claires. Elle invite les autres départements de l’Université Paris 3 et de tous les établissements victimes de ces évolutions, à essayer de construire des positions communes et une action collective.

adopté à l’unanimité des présents

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Lettre ouverte :

À l’occasion de la future délocalisation du site Censier à Picpus en 2018, apparaît l’éventualité que le Département du Monde Anglophone de l’Université Sorbonne-Nouvelle Paris 3 devrait quitter ses locaux historiques du 5, rue de l’Ecole-de-Médecine. Ces locaux sont historiques à plus d’un titre. Le Grand Amphithéâtre rénové il y a quelques années en porte l’inscription : construit en 1695 comme Amphithéâtre de chirurgie, il devient école de dessin en 1767. Au XXème siècle, le lieu apparaît dès les années 1930 comme abritant les études de langues de l’ancienne Sorbonne, comme en témoigne le Journal d’Hélène Berr. Depuis 1970, il abrite l’Institut du Monde Anglophone de la Sorbonne-Nouvelle.

Faut-il le rappeler ? L’ensemble des bâtiments est composé d’une loge, de bureaux pour l’administration et les enseignants, d’une salle des enseignants, de salles de réunion, de séminaires et de cours, d’une salle des doctorants, d’une Bibliothèque, d’un Grand et d’un Petit Amphithéâtres. Cette synergie crée un espace de vie et d’échanges intellectuels. Cet espace est précieux, il nous est cher : nous entendons le conserver, quitte à l’améliorer, par exemple en poursuivant les travaux de rénovation qui ont permis de créer près de la loge cette salle des enseignants dotée d’ordinateurs, depuis longtemps appelée de nos vœux. La salle 33 vient d’être équipée d’un Tableau Blanc Interactif.

C’est aussi un lieu de rencontres et d’ouverture. Les étudiants de Master, de doctorat et d’agrégation qui le fréquentent le savent : situé au cœur du Quartier Latin, à deux pas de la Sorbonne, près des cinémas et des librairies, il attire non seulement par la beauté architecturale de ses bâtiments, mais aussi par la qualité des prestations — cours, conférences, colloques — qu’il offre. Très nombreux sont les collègues étrangers, participants à des colloques ou professeurs invités, qui l’ont fréquenté au fil de ces quarante années : ils s’en souviennent, et ne comprendraient pas qu’il soit déserté. C’est un lieu où se trouvent aussi localisées nombre de sociétés savantes liées à l’anglistique, comme la SAES ou l’AFEA. Ce sont bien les études anglaises tout entières, dans leur sphère nationale et internationale, qui y sont rattachées et attachées. En même temps, il est ouvert aux autres composantes de Paris 3, qui viennent y organiser des manifestations. C’est là que se déroule la cérémonie de remise des diplômes de docteur. Qu’on ne s’y trompe pas : ce lieu de mémoire angliciste est celui de la mémoire de la Sorbonne-Nouvelle Paris 3 elle-même. Amputer l’un, c’est mettre l’autre en péril.

Anglicistes, enseignants-chercheurs, personnels BIATSS du 5 rue de l’Ecole-de-Médecine, nous réaffirmons avec force notre attachement à ce lieu de mémoire, de prestige et de vie universitaires intimement lié à l’implantation de la Sorbonne-Nouvelle, depuis sa fondation, au sein même du Quartier Latin.

Texte adopté à l’unanimité des présents


Motion adoptée par le Département d’Etudes Italiennes et Roumaines le 5 décembre 2013

Face aux options de regroupement envisagées au sein de Sorbonne Paris Cité, le Département d’études italiennes et roumaines de l’Université Sorbonne Nouvelle se déclare opposé à la fusion des établissements qui, par un effet de gigantisme contre-productif, accroîtra l’éloignement entre les enseignants et les étudiants, accélèrera la bureaucratisation des universités et aboutira à une massification néfaste sur le plan pédagogique.

Le Département EIR souhaite la tenue d’un débat approfondi sur l’option d’une confédération, dont le principe, le contour et les modalités devront être clairement précisés au préalable, et il rappelle qu’un second principe, celui de subsidiarité, devra être pleinement respecté dans la nouvelle structure, à tous les niveaux.

Le département EIR exprime également son opposition à la disparition des spécialités dans la nouvelle nomenclature du Cadre National des Formations soumis par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, et demande que ces spécialités ou leurs équivalents soient mentionnés sur les diplômes afin d’assurer la visibilité des formations pour les étudiants, les entreprises et les institutions.


L’Assemblée générale du Département Études ibériques & latino-américaines (UFR LLCSE) de l’université Sorbonne Nouvelle (Paris 3)

réunie le jeudi 28 novembre 2013,

Constate en général :

- Que les réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche en cours se situent à tous égards dans le droit fil des plus redoutables dispositions de la LRU.

- Que l’« autonomie » à marche forcée et la dévolution aux établissements de la gestion de la masse salariale ont pour conséquence de les placer dans une situation alarmante de sous-dotation, les conduit à des suppressions de postes en nombre et menace gravement leur équilibre financier.

- Que les regroupements autoritaires d’établissements, et en particulier la CUE Paris-Sorbonne-Cité, restent bureaucratiques, opaques et mal préparés, sans consultation directe de la communauté universitaire, et complexifient inexorablement les structures administratives en augmentant les coûts. L’assemblée générale affirme son opposition à une fusion en un établissement unique telle qu’elle est proposée par la note interne du Conseil des membres de Sorbonne Paris Cité du 12 septembre 2013.

- Que l’incessante réformite à laquelle, depuis plusieurs années, sont soumises les universités contribue à les priver de la stabilité nécessaire à leur fonctionnement comme à la définition et à la mise en œuvre de la moindre politique d’établissement.

Dénonce, notamment à Paris 3 :

- Un pilotage budgétaire à courte vue, fait de contradictions et revirements dans la mise en œuvre des nouvelles maquettes d’enseignement pour la rentrée 2014 : réduction de l’ouverture de parcours, de mineures et de groupes, réduction de l’horaire de LV2 en Licence, en contradiction avec les maquettes déjà validées… : ils expriment leur plus vive inquiétude quant aux intitulés et à la validité nationale des diplômes ainsi délivrés, ainsi que sur l’applicabilité concrète et en temps utile des nouveaux cursus (publication des brochures d’information, lisibilité, précision et attractivité de l’offre sur APB).
- La situation des Masters dans le département et dans l’UFR : explosion des effectifs de Master Enseignement sans garantie de financement et dans un contexte d’épuisante instabilité pour tous (4ème réforme en trois ans !) ; réforme subreptice d’un concours d’Agrégation désormais aux mains de l’Inspection générale et siphonnage des effectifs de Master Recherche, par ailleurs une fois de plus redécoupés in extremis. Dans le cadre des nouvelles maquettes, l’ouverture des nouveaux diplômes, qui se fera à coûts constants, ne doit pas se faire au détriment des diplômes existants et des conditions de travail des personnels et des étudiants
- Les menaces de modification de la pondération CM/TD, en une véritable modulation des services qui ne dit pas son nom. Ils demandent par ailleurs instamment au gouvernement qu’il retire de sa version révisée du projet de décret statutaire des Enseignants-chercheurs toute disposition qui pourrait conduire à une augmentation des obligations de service, toute modulation des services des enseignants-chercheurs.
- Le dysfonctionnement des services de l’université en tension permanente, minés par l’inadaptation des moyens et la sous-dotation en ressources humaines.
- Un énième projet de déménagement imaginé sans concertation réelle mais d’évidence sous-dimensionné au regard des besoins de l’établissement, ainsi qu’un calendrier parfaitement irréaliste compte tenu des imprécisions considérables qu’il présente encore.


Motion adoptée à l’institut de communication de la Sorbonne Nouvelle le 26 novembre 2013

Réuni en Assemblée Générale le 26 novembre 2013, l’ Institut de la Communication et des Médias (Université Sorbonne Nouvelle) se déclare opposé à la fusion des établissements de Sorbonne Paris Cité qui, par un effet de gigantisme contre-productif, accroîtra l’éloignement entre les enseignants et les étudiants, accélèrera la bureaucratisation des universités et aboutira à une massification néfaste sur le plan pédagogique. Le département souhaite la tenue d’un débat approfondi sur l’option d’une confédération, dont le principe, le contour et les modalités devront être clairement précisés au préalable, et il rappelle qu’un second principe, celui de subsidiarité, devra être pleinement respecté dans la nouvelle structure, à tous les niveaux. Enfin, l’ICM exprime son opposition à la disparition des spécialités dans la nouvelle nomenclature du Cadre National des Formations soumis par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, et demande que ces spécialités ou leurs équivalents soient mentionnés sur les diplômes afin d’assurer la visibilité des formations pour les étudiants, les entreprises et les institutions."


Les 3 motions suivantes ont été présentées à la CFVU :

Motion 1 : Nous, élu-e-s de la CFVU, déplorons que notre instance n’ait pas été consultée avant le vote du Conseil d’Administration sur les propositions concernant le coût des maquettes 2014-2018 qui ont trait à la pédagogie (diminution du nombre de groupes, non ouverture des nouveaux diplômes et diminution des heures de LANSAD).

Motion 2 : Nous, élu-e-s de la CFVU, affirmons notre opposition à la diminution annoncée du nombre de groupes au second semestre de L1. Nous considérons que cette mesure, contraire à tout principe pédagogique, parie sur l’échec des étudiant-e-s pour économiser des moyens et détériore les conditions de travail et d’études des personnels et des étudiant-e-s.

Motion 3 : Nous, élu-e-s de la CFVU, affirmons notre inquiétude sur le non-respect annoncé des maquettes qui seront mises en place en 2014. Celles-ci engagent l’université et tout changement conduit inévitablement à la dévalorisation des diplômes délivrés par l’université.

Le vote pour leur inscription à l’ODJ a été : 22 voix pour, 11 voix contre, 1 blanc. A une voix près, ces motions n’ont pu être inscrites à l’ODJ (nécessité d’avoir les 2/3 des bulletins exprimés).