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Motion des personnels et des étudiants de l’UPEC réunis en Assemblée générale le 11 mars 2014

dimanche 16 mars 2014, par Mam’zelle SLU

L’Assemblée générale des personnels et des étudiants de l’UPEC qui s’est tenue le 13 février 2014 avait déjà appelé à ce que le Conseil d’Administration (CA) de l’UPEC ne vote pas pour « le choix stratégique » d’une fusion de l’UPEC et de l’UPEM (Université de Marne- La-Vallée), sans information ni débat démocratique avec les personnels ni examen d’autres voies de regroupement. Le lendemain 14 février 2014, la direction a ignoré ces interpellations et le CA de l’UPEC a pris la décision, à une courte majorité, de nous orienter vers cette unique voie de la fusion de l’UPEC et de l’UPEM. L’Assemblée générale réunie ce 11 mars 2014 dénonce la méthode autoritaire et antidémocratique adoptée pour s’engager dans cette voie dangereuse. Or, cette voie n’est pas la seule possible comme le stipule clairement la loi. Il existe trois modalités de regroupement. Il peut s’agir :
- de la création d’un nouvel établissement par fusion,
- ou d’un regroupement qui peut prendre la forme

    • de la participation à une communauté d’universités et d’établissements (COMUE)
    • ou de l’association d’établissements et organismes à un établissement

Tout n’est donc pas joué

mais la direction de l’université veut nous imposer la voie de la fusion.

Les conséquences de cette fusion seraient :
- une régression démocratique : les lieux de décision seraient éloignés des personnels et des étudiants (division par deux du nombre des conseils et des élus pour un nombre croissant d’électeurs). Les conseils en deviendraient d’autant plus éloignés des réalités et bureaucratiques et davantage soumis aux pressions des acteurs socio- politiques locaux.
- Une nouvelle phase de restrictions budgétaires, par regroupement de services, suppressions de postes et mutualisations conduisant à une réduction de l’offre de formation.
- Une dégradation des conditions de travail – déjà touchées par l’autonomie des universités - et d’études mettant en question l’égalité des étudiants face à la réussite ; les déplacements des personnels et des étudiants entre les sites - déjà éprouvés - l’éclatement des services, la pénibilité accrue des tâches, l’absence d’amélioration du logement et de l’accès aux soins pour les étudiants.
- Des conséquences sur l’indépendance de la recherche, son financement et les libertés universitaires
- Un bouleversement des équilibres entre l’UPEC et l’UPEM au détriment des sites du Val de Marne. Pourquoi mettre en péril ce qui existe et fonctionne ?
La présidence de l’UPEC s’aligne sur des injonctions ministérielles.

L’Assemblée générale s’élève contre ce passage en force vers la fusion.

De plus, le CA de l’UPEC a voté non seulement un engagement vers la voie de la fusion mais encore de la fusion dans une COMUE : « pérenniser la Communauté d’universités et établissements « Université Paris Est » qui sera le coordinateur territorial et créer, dans ce cadre, une nouvelle université par la fusion de l’UPEC et de l’UPEM ». Ce qui signifie que la COMUE serait donc le chef de file de Paris-Est, qu’elle serait le seul interlocuteur du Ministère pour signer le contrat de site et que le budget pour l’ensemble des établissements serait attribué aux instances de la COMUE, qui comprend aussi des établissements privés.

L’Assemblée générale mandate les organisations syndicales de l’UPEC pour prendre contact avec les organisations syndicales de l’UPEM et organiser une action commune ; elle appelle à voter une pétition intersyndicale contre le passage en force vers une fusion de l’UPEC et de l’UPEM, qui plus est dans une COMUE.

Nous trouvons particulièrement anormal qu’aucun représentant de la direction n’ait daigné venir échanger avec les personnels et les étudiants lors des Assemblées générales organisées sur le projet de fusion de l’UPEC et de l’UPEM. Nous exigeons qu’avant la fin du mois le président de l’UPEC vienne justifier son choix et ce passage en force devant les personnels et les étudiants assemblés, et qu’il réponde à leurs interrogations concernant leur avenir et celui du service public.

Adoptée à l’unanimité, moins une voix contre.

FSU (SNESup, SNASub), Unef, SupAutonome, SNPREES-FO, CGT