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Motion de la section 36 (terre solide : géodynamique des enveloppes supérieures) du CNU

11 février 2008

dimanche 17 février 2008, par Laurence

Motion votée à l’unanimité par la section 36 du CNU, le 11 Février 2008
A l’adresse de Madame la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

La 36e section du CNU réunie en session plénière exprime ses vives inquiétudes concernant les carrières et les statuts des enseignants-chercheurs dans le cadre de l’entrée en vigueur de la loi du 10 août 2007 (Loi LRU). Bien que la section se félicite des évolutions significatives apportées au projet de décret sur les comités de sélection, lors de la CTPU du 4 février 2008, qui dorénavant :

• rétablit la parité A/B des comités de sélection lors du recrutement des maîtres de conférences.

• impose l’établissement de deux rapports d’évaluation écrits pour chaque candidat

• incite à constituer dans les établissements une partie du comité de sélection sur des bases électives

La section 36 du CNU demande que les points suivants fassent l’objet d’aménagements :

1. au sujet des comités de sélection

• de faire mention des sections du CNU dans la composition des comités de sélection, pour en spécifier précisément leur domaine d’évaluation et garantir ainsi la qualité et la légitimité des recrutements d’enseignants-chercheurs à l’Université.

• de garantir que les nominations (internes ou externes) au sein des comités de sélection soient effectuées exclusivement parmi les membres des sections du CNU de la discipline concerné.

• de maintenir l’obligation de qualification du CNU, quelle que soit la nationalité du candidat et le type de contrat, pour se préenter sur un poste d’enseignant-chercheur à l’Université. Le critère de rapidité du recrutement ne doit en aucun cas prendre le pas sur la qualité scientifique et pédagogique du candidat.

2. au sujet des primes d’encadrement doctoral et de recherche (PEDR)

• de faire preuve de véritable innovation en proposant l’attribution de la PEDR pour moitié aux CNU et pour moitié aux établissements. Ce mode de répartition, valide pour les avancements de grade, doit également s’appliquer à la PEDR. D’une part pour valoriser les activités d’encadrement et de recherche spécifiques à chaque discipline, évaluées de manière transparente par les pairs au niveau national, sur des critères définis en collaboration par la CP-CNU et l’AERES ; d’autre part pour impulser les politiques scientifiques spécifiques de chaque établissement, fortes de leur diversité sur le territoire national.

La section 36 du CNU s’inquiète également des projets d’évaluation de carrières d’enseignants-chercheurs par les établissements. Bien qu’elle ne s’oppose pas à une évaluation récurrente, celle des enseignants-chercheurs doit être effectuée au niveau national et le CNU est actuellement l’instance la mieux adaptée pour ce type d’évaluation.